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La politique environnement-santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 49 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Dans la Déclaration de politique régionale (DPR), il est dit que « le Gouvernement poursuivra les efforts entrepris, dont le programme d'actions régionales environnement santé (PARES), afin d'identifier et d'évaluer les risques sanitaires liés à l'état de l'environnement ainsi que de réduire l'exposition des citoyens aux diverses pollutions (pollution de l'air intérieur et extérieur, pesticides et autres produits chimiques, ondes électromagnétiques, bruit, etc.). ».

    Depuis la législature précédente, le Gouvernement wallon a créé la Cellule permanente environnement-santé, une unité transversale dépendant à la fois de la DGO3 et de la DGO5. Elle permet ainsi la convergence des compétences issues de l'environnement et de la santé dans le cadre défini par le Programme d'actions régionales environnement-santé et la DPR.

    Selon la réponse de Monsieur le Ministre à une question parlementaire, l'administration de l'environnement est demandeuse d'une intégration d'un aspect santé aux dossiers dont elle a la charge. Pourtant, dans l'émission Question à la Une dédiée à la gestion des déchets wallons, le porte-parole de l'administration wallonne s'est exprimé en ces termes : « Nous on ne fait pas de santé publique, on fait de l'environnemental ».

    La santé des citoyens doit-elle être mise entre parenthèses lorsqu'il s'agit d'un dépôt, même temporaire, de sables potentiellement toxiques, comme le cas des sables à Sambreville ? La cellule permanente environnement-santé a-t-elle une position sur le sujet ? Que préconise-t-elle ?

    A l'avenir, les centres de tri, de gestion des déchets, les lieux d'entreposage de matériaux toxiques ne devraient-ils pas prendre en compte la proximité d'habitations ? La santé des citoyens doit, plus que jamais, faire partie de nos priorités.
  • Réponse du 11/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Depuis 2010, année de sa mise en place, la Cellule permanente environnement-santé, assure le lien entre la population et les institutions wallonnes en ce qui concerne les problématiques quotidiennes associant l’environnement et la santé.

    Cette cellule coordonne notamment la mise en œuvre du Programme d’Actions Régionales Environnement-Santé (PARES) défini par le Gouvernement wallon et assure la coordination entre les différentes institutions concernées aux différents niveaux de pouvoir. Elle dispose d’une équipe pluridisciplinaire et travaille en collaboration avec les différents départements du Service public de Wallonie compétents en matière d’environnement, de santé, de logement, de développement durable, d’infrastructures régionales, etc.

    Les propos du porte-parole de l’Administration lors de l’émission « Question à la Une » consacrée à la gestion des déchets pouvaient en effet paraître incomplets. En effet, si la gestion de la matière santé publique en Belgique est bien du ressort d’un service public fédéral, il est évident que gérer les matières environnementales sans établir de corollaire avec la santé publique n’a pas de sens en soi. Ces deux matières sont intimement liées et un des buts principaux de la sauvegarde de l’environnement est de préserver la santé humaine en s’assurant que toute personne évoluera dans un milieu qui soit le plus sain possible.

    L'honorable membre sait aussi bien que moi que les installations de gestion de déchets sont tenues, comme toute installation industrielle, de demander un permis d’environnement nécessitant, selon la nature des traitements et les volumes traités, des études d’incidences, des consultations, et des autorisations communales ou régionales. La santé et la proximité des citoyens par rapport à ces entreprises sont donc bien prises en considération.