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Le développement de l’utilisation du vélo en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 55 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Je reviens vers Monsieur le Ministre pour faire le point sur les politiques mises en place pour développer, en Wallonie, l’utilisation du vélo comme moyen de transport pour les trajets maison-travail.

    Pour de nombreux utilisateurs du vélo comme moyen de transport entre leur domicile et leur lieu de travail, il y aurait encore énormément de travail à réaliser en Wallonie, car le trajet maison-travail à vélo serait un véritable casse-pipe.

    Ainsi les pistes cyclables existantes seraient insuffisantes. Ce manque représenterait un réel danger dans le chef des cyclistes étant donné que ceux-ci sont dans l’obligation d’utiliser les routes.

    On cite aussi comme autre problème  préjudiciable pour les cyclistes:
    - les pistes cyclables interrompues ;
    - un marquage insuffisant sur certaines routes ;
    - des pistes cyclables en mauvais état qui peuvent occasionner des dégâts aux vélos et ou entraîner une chute.

    Il existe aussi de nombreux freins au développement de la multi-modalité des déplacements, ayant de facto un impact sur l’utilisation du vélo. Ainsi, on peut citer :
    - l’insuffisance de transports en commun ;
    - le manque de fréquence des transports en commun dans les zones rurales ;
    - les retards trop nombreux des transports en commun ;
    - des transports en commun bondés en heure de pointe.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation  ? Que compte-t-il faire pour inciter d’avantage le citoyen à utiliser le vélo comme moyen de transport ? Travaille-t-il de concert avec le ministre des Travaux publics en vue d’améliorer le réseau des pistes cyclables en Wallonie ? Quelles sont les pistes envisagées pour améliorer la multi-modalité des déplacements en Wallonie  ?
  • Réponse du 12/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il existe en Wallonie un véritable potentiel de développement du vélo qui peut, selon les cas, soit se substituer, soit venir compléter les autres modes de déplacement.
     
    Les premiers freins à la pratique du vélo, identifiés lors d’enquêtes de mobilité, sont la sécurité des déplacements et les difficultés physiques liées à l’utilisation du vélo.
     
    D’une part, en ce qui concerne la sécurité des déplacements, plusieurs réponses sont apportées. L’organisation du Brevet du Cycliste dans les écoles en est une ; cette formation permet aux élèves de 5e primaire d’améliorer leur maîtrise et leur niveau de compétences dans les déplacements à vélo sur voirie, avec le double objectif d’améliorer la sécurité des élèves sur le chemin de l'école et d’augmenter le nombre de déplacements à vélo.
     
    La multiplication et l’amélioration des infrastructures cyclables constituent un deuxième volet susceptible d’améliorer la sécurité des déplacements à vélo. À cet égard, la task force mise en place, associant mes collègues Maxime PREVOT et René COLLIN, respectivement en charge des Travaux publics et du Tourisme, permet une coordination des initiatives, notamment pour le développement des infrastructures et de la sécurité des cyclistes. C’est donc mon collègue Maxime PREVOT, en charge des Travaux publics, qui intervient sur le réseau régional. 
     
    Pour ma part, en matière d’infrastructures, je continue à soutenir l’aménagement par les communes de chaînons manquants sur leur réseau, pour connecter, entre eux, le réseau RAVEL existant, les zones d’habitat et les pôles d’activités (gares, écoles, centres sportifs, commerces, zones d’activités économiques, hôpitaux…). Sans pour autant s’y limiter, des infrastructures légères, du marquage au sol, de la signalisation, peuvent déjà donner de l’espace et de la visibilité aux cyclistes dans le trafic, surtout en milieu urbain.
     
    D’autre part, au-delà de la question des infrastructures, bon nombre de Wallons jugent la pratique du vélo physiquement trop ardue. Pour répondre à ce constat, j’ai décidé de soutenir le développement du vélo à assistance électrique en proposant un partenariat aux vélocistes de Wallonie. Les vélocistes partenaires de la Wallonie mettront gratuitement à disposition des personnes intéressées, pendant plusieurs semaines, un vélo à assistance électrique. Ce prêt de longue durée permettra aux participants d’apprécier au quotidien, dans des conditions réelles d’utilisation, les avantages du vélo à assistance électrique, avant de décider d’acquérir leur propre vélo. De telles initiatives ont déjà montré un taux de satisfaction très élevé de la part des utilisateurs et un report modal important au terme de la période de test.
     
    Quant aux transports en commun wallons qu'évoque l'honorable membre, je rappelle qu’avec une stabilisation à la hausse des moyens financiers qui lui sont attribués par le Gouvernement depuis 2015, le Groupe TEC peut continuer à organiser son offre de transport sans suppression de ligne.