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La gestion des prairies fragiles

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 18 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Depuis près de 20 ans, nous avions pris l'habitude de voir paître des moutons dans certaines zones des Fagnes. Or, en 2017, ce sera fini, puisque le contrat qui liait la Wallonie et le berger pour la gestion de certaines prairies n'a pas été renouvelé.

    L'impact positif de ce type de pâturage sur la biodiversité a été constaté par vos services puisque sur 106 ha de la commune de Jahlay, des résultats significatifs ont été enregistrés.

    Pourquoi ne pas avoir renouvelé ce contrat si le travail fourni a été efficace ?

    Il semble que les services de Monsieur le Ministre aient décidé de procéder au lancement d'un marché public pour la gestion de certaines zones des Hautes-Fagnes. Peut-il être plus explicite sur le sujet ?

    Quelles seront les clauses particulières du cahier spécial des charges ? Monsieur le Ministre entend-il "recruter" un nouveau berger ou alors d'autres animaux y seront admis ?

    A ce sujet, on pense à la race bovine highland qui s'adapte particulièrement bien aux régions marécageuses. Pour avoir vu ce type de bovin "travailler" dans ma commune, j'estime que ce serait un bon complément aux moutons pour gérer certaines prairies fragiles.
  • Réponse du 25/10/2016
    • de COLLIN René

    Le pâturage est largement utilisé pour la gestion des milieux semi-naturels, car il s’agit d’une méthode généralement efficace. Il convient cependant d’en évaluer les résultats et, le cas échéant, d’en adapter les modalités en fonction de l’évolution des milieux.

    En concertation avec la Commission consultative de gestion des Réserves naturelles domaniales, mes services examinent actuellement ces modalités. Les parties de la réserve, où les résultats en termes de restauration de la végétation sont bons, seront maintenues en pâturage. Par contre, le pâturage pourrait être arrêté là où les résultats ont été décevants et là où le coût du pâturage est élevé, par rapport à d’autres types d’intervention aussi ou plus efficaces (par exemple, la Fagne des deux séries).

    Le dossier étant encore à l’étude, le cahier spécial des charges n’a pas encore été établi. Il sera élaboré courant 2017 avec, comme objectif, une reprise de l’entretien par pâturage en 2018. Une année d’interruption ne pose pas de problème du point de vue biologique.

    La possibilité de recourir à d’autres animaux que les moutons notamment à des bovins de type « highland » est également examinée ; ces animaux donnent effectivement des résultats encourageants ailleurs, entre autres dans le cantonnement d’Eupen. La gestion de ces animaux est aussi généralement plus aisée.

    Le contrat de service liant Monsieur Morren au SPW est arrivé à échéance. Sur base du nouveau cahier des charges, un appel aux agriculteurs sera lancé. Le berger sortant pourra bien évidemment se porter candidat et être retenu si son offre est la plus intéressante.