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L’impact pour les aéroports wallons de la fin de la tolérance relative aux normes de bruit en Région bruxelloise

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 20 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/10/2016
    • de MOINNET Isabelle
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    L’annonce, par la Région bruxelloise, de la fin, en janvier prochain, de la marge de tolérance accordée depuis 1999 en cas de dépassement des normes de bruit provoque de nombreux remous auprès des compagnies aériennes basées à Bruxelles-National. Plusieurs d’entre-elles craignent une explosion du nombre d’amendes et il semblerait que certaines envisagent une délocalisation de leurs activités vers d’autres aéroports.

    Des compagnies ont-elles pris des contacts avec les aéroports wallons afin d’y déplacer leurs activités  ? Si oui, combien  ?

    Dans l’affirmative, nos aéroports sont-ils en capacité d’accueillir ces nouvelles activités  et ceci sans altérer la qualité de vie des riverains ?

    Ces arrivées auront un impact positif sur l’emploi? Peut-il être évalué  ?
  • Réponse du 10/10/2016
    • de COLLIN René

    À ce jour, Brussels South Charleroi Airport (BSCA) m’informe qu’aucune compagnie active sur Bruxelles n’a pris de contact avec l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud en vue d’y déplacer ses activités.

    Quant à Liège Airport, la société d’exploitation m’indique qu’elle a, dans le cadre de sa politique commerciale, des contacts avec diverses compagnies aériennes. Elle estime que le nécessaire secret des affaires qui doit présider aux relations commerciales ne lui permet pas de donner plus de détails. À noter que des compagnies établies sur d’autres aéroports belges ont déjà, par le passé, déplacé leurs activités vers Liège. À titre d’exemple, on peut citer Ethiopian Airlines Cargo et ANA Aviation.

    Si une demande était formulée par l’une ou l’autre compagnie, Charleroi Bruxelles-Sud serait en mesure de les accueillir.

    De plus, dès janvier, le nouveau terminal (T2) sera en effet opérationnel et offrira le traitement de 7 avions basés supplémentaires.

    Ensuite, le Gouvernement a priorisé dans les budgets le dossier relatif à l’allongement de piste. Celui-ci est en cours.

    Liège Airport est également en mesure d’accueillir de nouvelles activités, tant en cargo qu’en passagers. L’ouverture 24h/24 et 7j/7 sans restrictions d’exploitation le permet.

    Au niveau passagers, Liège Airport a démontré, lors des diversions qui ont suivi les attentats du 22 mars 2016, être en capacité d’accueillir une activité passagers de taille.

    Il va de soi que tout développement de nos aéroports entraîne des retombées sociales et économiques positives pour notre région et sa population.

    Quant à la qualité de vie des riverains, des mesures d’accompagnement permettent d’assurer le juste équilibre entre le développement de nos aéroports et la qualité de vie des riverains concernés : optimalisation des procédures de vol pour minimaliser la perception au sol et le nombre d’habitants concernés, acquisition d’immeubles, prise en charge des travaux d’insonorisation, primes de déménagement pour les locataires, indemnité pour trouble commercial ou professionnel, imposition pour toute nouvelle construction ou extension d’habitation de présenter des caractéristiques acoustiques suffisantes,… entre autres.

    Au 1er septembre 2016, ce ne sont pas moins de 10.385 familles qui ont été aidées par les services « environnement » de la SOWAER, qui accueillent les riverains à Bierset et à Charleroi.

    La SOWAER remplit une mission d’information des riverains, qu’il s’agisse d’assurer un accompagnement personnalisé des demandeurs, ou d’objectiver la nuisance sonore, notamment sur base des informations recueillies par l’intermédiaire de son réseau de sonomètres.