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Le rapport de suivi du Plan wallon pour l’emploi des réfugiés

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 12 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/10/2016
    • de HENQUET Laurent
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le jeudi 3 mars 2016, vous présentiez le Plan wallon pour l’emploi des réfugiés devant le Parlement et la presse.

    Madame la Ministre estimait à 4.500, le nombre de réfugiés adultes qui devraient intégrer le marché de l’emploi wallon.

    Un montant de 5.000.000 euros avait été dégagé pour mettre en place ce plan complémentaire au parcours d’intégration.

    Le FOREm a été désigné comme guichet unique. À lui de rediriger le primo-arrivant vers d’autres organismes si nécessaire (OISP, EFT, CPAS, MIRE, SAACE,…).

    Ces organismes doivent recevoir un financement supplémentaire pour accompagner ce public spécifique. En outre, des emplois allaient être créés au sein du FOREm (24 personnes) et des MIRE (11 personnes) pour mettre en œuvre ce plan.

    De plus, il était annoncé un travail de coordination entre le FOREm et les Centres régionaux d’intégration (CRI).

    Madame la Ministre annonçait qu’un rapport de suivi du Plan serait rendu en juin 2016.

    Je souhaite donc poser les questions suivantes.

    Nous sommes en septembre, peut-elle nous confirmer que le rapport de suivi du Plan vous a été rendu  ? Quel en est son contenu  ? Ses conclusions  ? Pouvons-nous en disposer  ?

    Les 35 engagements annoncés au sein du FOREm et des MIRE sont-ils effectifs  ?

    Quel est le nombre de réfugiés qui bénéficient déjà de ce plan  ? Le chiffre de 4.500 est-il toujours bien réel ou a-t-il été réévalué  ?

    Quelle est la ventilation entre les différents organismes partenaires  ?

    Madame la Ministre peut-elle faire le point d’un point de vue budgétaire  ?

  • Réponse du 31/10/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    La décision du Gouvernement prévoyait en effet un rapport de suivi à juin 2016 et un rapport d’évaluation au terme de l’année 2016. Le FOREm n’a pas encore communiqué de rapport de suivi formalisé, mais le suivi est régulier et le reporting assuré auprès du Cabinet.

    En ce qui concerne les engagements de personnel, les arrêtés de subvention sont finalisés et en cours de notification aux Missions régionales. Plusieurs MIRE ont toutefois déjà engagé un nouveau collaborateur et démarré l’action. Quant aux engagements au FOREm, les recrutements se terminent également et, aujourd’hui, 14 personnes sont affectées à ce dispositif.

    Au niveau des publics primo-arrivants, le FOREm comptabilise, à fin juin 2016, 953 demandeurs d’emploi « primo-arrivants », issus des principales nationalités concernées. Par ailleurs, on compte 283 personnes avec une inscription limitée, c’est-à-dire qu’elles effectuent les démarches nécessaires en vue d’obtenir leur permis de travail, et 2.926 personnes qui ont formulé des demandes diverses au FOREm, sans inscription comme demandeur d’emploi, et qui constituent un public potentiel. Les primo-arrivants sont majoritairement originaires d’Irak (1.437), d’Afghanistan (1.404), de Syrie (816), de Somalie (333) et de Guinée (172). Il s’agit pour 81 % d’hommes. 54 % d’entre eux ont entre 25 et 40 ans et 31 % sont des jeunes de moins de 25 ans.

    Le top 5 des principales professions recherchées par ces candidats sont, en ordre de priorité décroissant : (1) manutentionnaire, (2) réassortisseur, (3) agent de maintenance, contrôle et conditionnement, (4) manœuvre en construction, (5) plongeur (vaisselle).

    Dès lors que les personnes disposent d’un permis de travail, elles peuvent s’inscrire au FOREm et bénéficier de l’ensemble de ses services. Certaines ont déjà entamé un parcours : on compte ainsi 41 accompagnements et 113 personnes qui ont bénéficié de prestations d’information et d’orientation.

    Au niveau de la ventilation entre les différents organismes partenaires, le mécanisme de financement forfaitaire, à la prestation, a d’abord fait l’objet d’une concertation avec les opérateurs concernés.

    Les prestations de ce catalogue seront activées en fonction des besoins des primo-arrivants. Il n’y a, dès lors, pas de ventilation a priori entre les organismes partenaires.

    De manière générale, l’accent sera mis sur l’apprentissage du français dans un environnement métier, mais aussi sur l’orientation des personnes et sur le soutien à leur recherche d’emploi. Au besoin, les prestations concerneront également l’acquisition de brevets et autres certifications de même que le développement, la reconnaissance ou la validation des compétences.

    Quant au budget dédicacé, via ce dispositif, aux prestations externes et au recours à l’interprétariat, il ne sera libéré qu’à partir du 4e trimestre, dès lors que les prestations sont liées au statut de demandeurs d’emploi inscrits au FOREm et que la grosse majorité des inscriptions sont en cours ou viennent d’aboutir.

    Le FOREm a reçu, en application de la décision du Gouvernement du 3 mars 2016, un budget de 4.450.000 euros, dont 1.900.000 euros pour des recrutements, 200.000 euros pour des dépenses liées à des traductions et 2.250.000 euros pour des appels à projets.