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Le nouveau pôle santé "Care-YS" de Bouge

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 58 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 10/10/2016
    • de POULIN Christine
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le 29 septembre dernier, sur la proposition de Monsieur le Ministre, le Gouvernement décidait de soutenir l’animation d’un nouveau parc d’activités économiques à Bouge baptisé “Care-YS” et porté par le Bureau économique de la Province de Namur.

    L’objectif de ce projet est d’accueillir des entreprises actives dans les domaines de l’autonomie des personnes âgées, malades ou handicapées, de la santé nutritionnelle et de l’e-santé. Différents partenariats sont mis en avant dans le cadre de ce projet sans toutefois y retrouver de lien avec un autre projet soutenu par la Wallonie, à savoir le Wallonia e-health Living Lab (WeLL).

    Par la suite, l’UCL annonçait le 1er octobre 2016, sa volonté de créer un living lab “pour mieux comprendre les enjeux du vieillissement” sans pour autant qu’il y ait là de financement régional.

    Si ces deux projets de living labs sont distincts des enjeux liés au développement d’une zone d’activités économiques et si les problématiques de l’e-santé ou de la "silver economie" concernent bien tous les Wallons, n’est-il pas cependant nécessaire de coordonner ce type d’initiative à l’échelle régionale ou à tout le moins nécessaire de faire du lien entre ces différents projets ? Quel est le point de vue de Monsieur le Ministre à ce sujet ?
  • Réponse du 24/10/2016
    • de PREVOT Maxime

    La notion de « Living Lab » est assez générale puisqu’il s’agit de regrouper tous les acteurs intéressés par l’objectif de tester en grandeur nature des services, des outils ou des usages nouveaux. Par exemple, des hôpitaux ou des ASBL ont créé des espaces semblables au domicile où les patients peuvent tester leur autonomie en vue du retour à domicile. Ces espaces sont aussi des lieux où des nouvelles formules d’autonomie, des nouvelles formules d’aménagement du domicile ou encore des développements au niveau de l’encadrement des personnes à domicile sont recherchés, testés et développés. Ces endroits pourraient également être qualifiés de « Living Lab ».

    Dans le cadre de la liberté académique dont elles bénéficient, les universités ont également créé des lieux pour tester en grandeur nature les produits des recherches qu’elles mènent.

    Par communiqué de presse du 30 septembre dernier, l’UCL a annoncé sa décision « de mettre sur pied un Living Lab, sorte de laboratoire à ciel ouvert (sic), afin de mieux comprendre pourquoi Louvain-la-Neuve attire les personnes âgées et surtout, quels dispositifs à mettre en place pour favoriser un vieillissement harmonieux ». Toujours selon le communiqué de presse, l’objectif est de « créer un laboratoire participatif qui offre la possibilité de tester certaines idées, technologies, modes d’organisation pour améliorer le vieillissement de la population, mais aussi mieux comprendre les problèmes engendrés par le vieillissement » et « il a été initié par la plateforme UCL Louvain4Ageing qui favorise l’interdisciplinarité autour des questions de vieillissement et rassemblera des chercheurs aux profils divers : médecins, économistes, démographes, sociologues, urbanistes, psychologues, ingénieurs (robotique) ».

    En ce qui concerne plus particulièrement la e-santé et la coordination en la matière dans le cadre de mes compétences en santé, le Réseau Santé Wallon (RSW) a reçu, le 14 juillet dernier, la reconnaissance tel que prévu par le décret du 16 octobre 2015 insérant certaines dispositions dans le Code wallon de l'Action sociale et de la Santé, relatives à la reconnaissance d'une plateforme d'échange électronique des données de santé, et son arrêté d’exécution du 21 avril 2016. La phase suivante qui va être entamée dans les jours qui viennent est la mise en œuvre de la mesure 37 du plan numérique wallon relative au volet e-santé. Il s’agit de la création de la plateforme et la mise en place d’un comité d’avis et de pilotage qui aura pour missions de définir son scope, de définir des notions et concepts relatifs à l’e-sante qui soient communs, de servir de lieu de discussion, de relayer les informations qui descendent du plan e-santé fédéral et organiser une veille stratégique ainsi que réfléchir à la structuration. Ce comité sera aussi chargé d’être une plateforme où les professionnels de la santé rencontreront le monde économique et industriel de façon à ce que ce monde économique et industriel réponde à des besoins de santé et de population et au besoin, de définir les priorités parmi ceux-ci.

    En matière de coordination au niveau du parc d’activités économiques à Bouge « Care-YS », la mise en réseau est prévue par le biais d’un Comité composé du Bureau économique de la Province de Namur (BEP), de la Ville de Namur, du CPAS de Namur, de la SCRLFS Creagora, des hôpitaux namurois, d’entrepreneurs privés, de l’Université de Namur, de l’Université de Liège (Agrobiotech) et de la Province de Namur.