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Les zones Natura 2000

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 36 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 12/10/2016
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    J'ai eu connaissance récemment de quelques chiffres frappants sur les zones Natura 2000 en Europe.

    Alors qu'elles couvrent un cinquième du territoire européen, ces 27,000 zones protégées fournissent des services incroyablement utiles, tels que la purification de l'eau, la pollinisation ou la production de bois. Leur valeur ajoutée a été estimée à 200 milliards d'euros par an. Un bénéfice énorme quand on sait que leur gestion ne coûte que 6 milliards.

    De plus, permettant une activité économique durable sur place, ces zones amènent de l'emploi. En Europe, on estime qu'elles ont permis la création d'entre 4,5 et 8 millions d'emplois dans les activités touristiques et récréatives.

    Pourtant, il semblerait que la Commission européenne veuille modifier les deux directives organisant ces zones.

    Il me vient donc deux questions.

    D'abord, Monsieur le Ministre peut-il « régionaliser » ces chiffres européens. Sait-on par exemple quelle surface wallonne est concernée, pour combien de sites ? Peut-on estimer l'impact sur l'emploi wallon de ces zones ?

    Enfin, quelle sera la position de la Wallonie lors des discussions européennes concernant les deux directives « Oiseaux » et « Habitats », régissant les zones Natura 2000 ?
  • Réponse du 04/11/2016
    • de COLLIN René

    Au niveau wallon, le réseau Natura 2000 compte 240 sites pour une superficie de 220.949 hectares, soit environ 13 % du territoire.

    En termes d'emplois générés, il n’existe pas d’étude exhaustive. Une telle étude est complexe, car elle impliquerait de tenir compte, dans une proportion difficile à déterminer, de la plus-value que représente Natura 2000 en termes de qualité de vie et des paysages notamment sur le résidentiel et les activités touristiques.

    Plusieurs emplois directs sont liés à Natura 2000 au niveau de l’administration : une cinquantaine au niveau de la DGO3 (Département de la Nature et des Forêts, Département de l’Étude du milieu naturel et agricole) et du milieu associatif (cinq agents chez Natagriwal et cinq au CESW notamment). Il faut ajouter à ces emplois directs, les emplois partiellement dédiés au traitement des demandes d’aides et indemnisations (DGO3- Département de l’Agriculture et Département des Aides), et au contrôle (DGO3- Département de la Police et des Contrôles). Les programmes de restauration d’habitats et espèces Natura 2000 dans les projets LIFEs et PwDR génèrent également des emplois directs pour leur mise en œuvre et par sous-traitance. Il faut également ajouter les emplois dans les associations naturalistes liés au suivi de l’état de conservation des habitats et espèces. Une part de l’activité agricole est, via les mesures agri-environnementales, dédiée à la gestion des habitats Natura 2000. Il est bien entendu par ailleurs difficile d’objectiver le nombre d’emplois indirects générés dans d’autres secteurs, notamment l’économie touristique.

    En ce qui concerne une éventuelle révision des Directives européennes « oiseaux » et « habitats », j’ai soutenu - ainsi que la plupart de mes Collègues des autres États membres de l’Union européenne l’ont fait - la position de non-modification de ces Directives à court terme.