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Les nouvelles structures des TEC

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 81 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/10/2016
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Le mercredi 5 octobre 2016, on était informé de l'intention de Monsieur le Ministre de réformer les services du TEC.

    À la lecture de l'article publié dans la presse, il apparaît que la feuille de route correspond aux recommandations issues d'une étude réalisée par EY. De cette étude, Monsieur le Ministre semble retenir deux options qui se démarquent clairement, à savoir la continuité avec des directions locales, correspondant à des réalités de terrain, et un scénario dit "à la flamande », avec une entité unique régissant l'ensemble de l'offre des TEC pour la Région et une organisation en métiers et business.

    Chaque système ayant ses avantages et ses inconvénients, on peut néanmoins s'interroger à partir du principe selon lequel qui peut le plus, peut aussi le moins.

    Mes questions visent à savoir quel est le positionnement de Monsieur le Ministre. Si l'option du changement devait être privilégiée, quelles sécurités et garanties seraient-elles prises afin de maintenir, voire augmenter l'emploi au sein de la nouvelle structure, notamment en ce qui pourrait concerner les doublons possibles, mais aussi pour garantir un service et une offre renforcés vis-à-vis de la population ? C’est en effet là que doit se trouver la préoccupation première de tout service public.

    Revenant sur ce point, n'y a-t-il pas un risque qu'une structure unique ne devienne un mastodonte rigide dans lequel des entités plus grandes en densité, comme des grands centres urbains, ne phagocytent le système au détriment de plus petites entités reculées en campagne ?  En d'autres mots, les grands centres urbains, étant probablement plus attractifs et rentables, ne vont-ils pas conduire à ce que l'on supprime des lignes secondaires considérées comme moins rentables eu égard à leur faible taux de fréquentation ?

    Enfin, la nouvelle structure ne risque-t-elle pas de ressembler à ce que nous avons connu à la SNCB entre une entité qui gère l'offre et le service et une autre qui gère l'infrastructure, mais où, visiblement, aucun échange n’existait ?
  • Réponse du 28/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Tout d’abord, il est utile de rappeler que la réorganisation envisagée du Groupe TEC ne date pas du 5 octobre dernier, mais est la suite d’une décision du Gouvernement wallon du 9 juillet 2015, de faire réaliser une étude « en vue de simplifier l’organisation et d’améliorer l’efficience, en recherchant une réduction des coûts de structure. Sera, notamment, envisagée l’hypothèse d’une fusion juridique, financière et opérationnelle des six sociétés du Groupe TEC. ».

    La décision du Gouvernement précisait également que « toute évolution de la structure du groupe TEC se ferait, le cas échéant, à volume d’emploi constant ». Ceci devrait donc vous rassurer. Cela ne veut cependant pas dire qu’il y aura de l’immobilisme. En effet, sont notamment recherchées des économies d’échelle qui permettront de renforcer les services offerts à la clientèle, en particulier dans le domaine de l’information instantanée et de la billettique, par la généralisation et le développement d’outils numériques.

    La rationalisation d’organismes publics réalisée n’a, dans les secteurs de l’eau ou de la distribution d’énergie, pas conduit à créer des « mastodontes », d’ailleurs tout relatifs, vu la dimension de la Région wallonne, ni à favoriser l’octroi de services dans les centres urbains au détriment des milieux ruraux ou semi-ruraux. Je suis bien évidemment attentif au maintien d’un bon équilibre en la matière et je veillerai particulièrement à ce que soit maintenu un ancrage de proximité.

    La structure actuelle du Groupe TEC doit évoluer, mais il n’est pas question ici de reproduire le scénario du chemin de fer où le Fédéral a créé 2 entités qui ont, comme l’honorable membre le mentionne, certaines difficultés à collaborer.