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L'avenir de la ligne A du TEC Charleroi

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 95 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/10/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Il y a deux ans, en septembre 2014 plus précisément, Monsieur le Ministre a émis l'idée d'une liaison plus rapide entre la gare de Charleroi et l'aéroport de Gosselies.

    Son objectif consisterait à augmenter la capacité et la vitesse commerciale de la ligne existante, sachant qu'actuellement le bus direct (ligne A) relie les deux sites en un temps compris généralement entre 18 et 20 minutes (réponse à ma question écrite n°601 (2015-2016)).

    Fin juillet dernier, il m'indiquait que l'adaptation du passage du Quai de Brabant afin de permettre une meilleure circulation des bus dans le courant 2017 serait envisagée après les démarches de marché public, mais aussi que des discussions devraient avoir lieu avec les responsables de l'aéroport suite à l'arrêt rendu par la Cour d'appel de Mons le 18 mars 2016 sur le caractère de voirie privée sur le site de BSCA.

    Une liaison plus rapide constitue un projet important à court terme puisqu'une infrastructure SNCB à Gosselies, si elle voit le jour, ne serait opérationnelle qu'en 2027 au plus tôt selon Infrabel. C'est pourquoi, pour reprendre les mots utilisés par Monsieur le Ministre lors de la commission parlementaire du 29 septembre 2014, « La desserte en transports publics entre l'aéroport et la gare doit être une priorité à court terme. L'amélioration des relations par autobus entre la gare de Charleroi-Sud et l'aéroport s'inscrit naturellement dans ce contexte ».

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur l'état de ce dossier ? Quelles sont les avancées ? Comment envisage-t-il de le poursuivre ? A-t-on aujourd'hui une évaluation du coût qu'impliquerait une liaison plus rapide ?

    Mais alors que l'augmentation de l'efficacité de cette ligne est en réflexion depuis deux ans maintenant, une autre question majeure vient s'ajouter, à savoir celle de sa fréquentation.

    Sauf erreur de ma part, jusqu'en février 2013 le prix du trajet entre la gare et l'aéroport était de 2,5 euros et il me revient que la fréquentation de cette ligne était alors très importante, avec un bus souvent bondé. Ensuite le tarif a été élevé à 5 euros et, toujours selon mes informations, cette hausse tarifaire s'est accompagnée d'une diminution significative de la fréquentation de la ligne.

    Enfin, depuis 2016 le tarif s'élève à 6 euros (alors qu'il n'y a pas eu d'augmentation des prix sur le reste du réseau TEC). Un usager régulier de la ligne A m'informe que depuis, une douzaine de personnes montent dans ce bus au départ de la gare, alors que des chauffeurs de taxi organiseraient des voyages groupés pour 5 euros par personne pour réaliser le même trajet.

    Sur base de ces constats, il y a lieu de s'inquiéter pour l'avenir de cette ligne. Monsieur le Ministre peut-il donc me faire part des chiffres de fréquentation de cette ligne depuis 2013, et mettre en parallèle ces chiffres avec l'évolution tarifaire ? Faut-il réellement craindre pour l'avenir de la ligne A comme certains usagers le redoutent aujourd'hui ?
  • Réponse du 07/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Différents partenaires interviennent dans ce dossier, à savoir la Société Régionale wallonne des Transports et le TEC de Charleroi, le Service public de Wallonie, spécifiquement la Direction des routes, l’aéroport de Gosselies, Eurogare, la SNCB et enfin la Ville de Charleroi. Une réunion générale doit avoir lieu dans les prochaines semaines.

    Concernant la Société Régionale wallonne des Transports, il sera envisagé, après les démarches de marchés publics, l’adaptation du passage du Quai de Brabant pour permettre une meilleure circulation des bus, dans le courant de l’année 2017.

    En ce qui concerne la diminution du nombre de personnes transportées, les causes sont multiples.

    Le TEC Charleroi ne considère pas que l’augmentation du prix du titre de transport soit la raison principale.  En effet, un benchmarking comparatif fait apparaître que le prix de la liaison se situe dans la moyenne des autres aéroports.

    D’une part, l’emplacement réservé par l’aéroport à la ligne A mérite d’être amélioré. En effet, celui-ci se trouve à l’écart du flux des voyageurs sur le côté des portes d’entrée et de sortie du terminal. La signalisation à l’intérieur de l’aéroport est très peu développée en comparaison de celle vantant les services des navettes privées.

    D’autre part, un règlement taxi, qui devrait être prochainement adopté par la Ville de Charleroi, devrait permettre d’encadrer la concurrence exercée par des conducteurs de taxis et partant, améliorer la situation.

    Comme mentionnée, la diminution de la clientèle n’est donc pas en corrélation directe avec l’augmentation du prix du titre.

    La liaison entre la gare et l’aéroport de Charleroi est une relation importante et il n’a nullement été envisagé de supprimer celle-ci.