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L'emploi des jeunes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 24 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/10/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    L’UE compte 90 millions de jeunes entre 15 et 29 ans, soit 17 % de sa population.

    C’est justement entre 15 et 29 ans qu’intervient un passage significatif du monde de l’éducation à celui de l’emploi.

    En 2015, la majorité des jeunes européens âgés de 15 à 19 ans était scolarisée, la majorité des 25 - 29 ans travaillaient et ceux âgés de 20 à 24 ans se répartissaient équitablement entre emploi et éducation.

    Avec 8.952 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans à Bruxelles en juillet dernier, on constate que le taux de chômage des jeunes est passé de 23,4 % à 22 % en un an.
    En Wallonie la baisse est estimée à 9,1 % pour les jeunes de moins de 25 ans (45.742 en juillet 2015 et moins de 40.000 en juin 2016).

    Une baisse dont ne sont pas étrangères les exclusions qui ont visé les jeunes ces derniers mois.

    Il me semble, au vu de ces chiffres qu’un effort particulier doit être consacré pour faciliter la transition entre l’école et l’entreprise. Plus le temps d’attente avant de décrocher un premier emploi est court, plus on a de la chance que le jeune ne s’enracine pas dans le chômage, et moins on risque de voir les jeunes exclus de toute perspective.

    Les départements de Madame la Ministre prennent-ils systématiquement contact avec les écoles et universités afin de préparer les jeunes, avant la fin des études, à chercher et à trouver un emploi ?

    Comment le passage entre l’école et l’entreprise est-il géré ?
  • Réponse du 22/11/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    L’une des principales priorités du Gouvernement est de renforcer les liens entre le monde de l’enseignement et celui de la formation professionnelle, en mettant l’accent sur la valorisation des compétences et les acquis de l’apprentissage.

    En matière d’orientation professionnelle tout d’abord, un cap majeur est franchi avec la mise en place des trois Cités des Métiers et le développement d’un centre de ressources en orientation, dans le cadre du Plan Marshall 4.0.

    Convaincue que les synergies entre l'enseignement et la formation professionnelle doivent avant tout viser le développement des compétences sur des métiers en demande, des métiers d’avenir, j’ai souhaité développer ces Cités des Métiers en Wallonie, qui ont précisément pour mission de réunir, dans les mêmes espaces, les opérateurs d'enseignement et de formation, autour du même matériel et des mêmes ressources, dégageant de ce fait des économies d'échelle et des gains d'efficacité opérationnelle, au profit des opérateurs, des entreprises et des apprenants.

    De la même façon, les efforts se sont concentrés en ce début de législature sur la valorisation de la formation en alternance comme filière d’excellence auprès de nos jeunes. Le travail quotidien que réalise l’IFAPME, notamment par le biais des réseaux sociaux, pour promouvoir la formation en alternance auprès des jeunes et auprès des employeurs est essentiel.

    Il me paraît également essentiel d’intervenir en amont de l’orientation professionnelle et scolaire, pour que le jeune choisisse sa voie en connaissance de cause et qu’il dépasse les préjugés, en particulier ceux qui touchent les métiers techniques, technologiques et scientifiques, qui souffrent d’un déficit d’image. Il faut que chaque jeune prenne conscience de la diversité des filières possibles, de ce qu’elles mobilisent comme compétences, savoir-faire, aptitudes sociales, mais aussi qu’il / elle soit informé(e) des filières les plus porteuses en termes d’opportunités sur le marché du travail.

    Mon objectif est que chaque jeune dispose des outils et des informations pour poser un choix positif en termes d’orientation. Je veux lui ouvrir toutes les portes et toutes les fenêtres, pour qu’il puisse choisir et emprunter la voie qui correspond le mieux à ses compétences, mais aussi à sa motivation, ses rêves, son projet de vie.

    Par exemple, l’opération « Lapins malins » qui s’est déroulée pour la première fois durant les vacances de Printemps 2016 et s’inspire du modèle des « Schnupperwochen » de la Communauté germanophone a offert la possibilité aux jeunes, âgés de 15 à 18 ans, de découvrir le monde de l’entreprise grâce à un stage d’observation. Elle permet également aux entreprises participantes de se faire connaître auprès des jeunes et de rencontrer de futurs apprenants en alternance.

    Le FOREm, quant à lui, est à l’initiative de nombreux projets permettant de lancer des ponts vers les élèves de l’enseignement secondaire supérieur. Le projet « les métiers vont à l’école » s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Ce projet, développé en partenariat avec les CEFO, - les Carrefours Emploi Formation Orientation -, vise à mener des actions d’information et de sensibilisation aux métiers techniques, technologiques et scientifiques, aux métiers d’avenir, en s’adressant à tout établissement d’enseignement secondaire - général, technique, professionnel - du Hainaut et de Liège qui souhaite participer à cette dynamique. 

    Au total, ce sont plus de 19.000 élèves par an qui bénéficieront de ce projet, dans le cadre des séances d’animation programmées. Je me réjouis de ces initiatives en matière de sensibilisation et d’orientation professionnelle et de la dynamique constructive enclenchée, avec les écoles partenaires, au bénéfice de nos jeunes. J’aimerais souligner que la force de ce projet repose sur le multipartenariat,

    Ces différents dispositifs trouvent en outre leur place au sein du Plan wallon « Garantie Jeunesse » qui, dans l’esprit de la Recommandation européenne, vise à s’assurer que tout jeune de moins de 25 ans puisse recevoir, soit une offre d’emploi, soit un complément de formation, un apprentissage, ou encore, un stage en entreprise, dans les quatre mois qui suivent la perte de leur emploi ou leur sortie de l’enseignement formel.