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Les 17.000 emplois vacants notamment dans les métiers techniques et scientifiques

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 25 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/10/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le chômage en baisse et des offres d’emploi en hausse sensible masquent difficilement une réalité de plus en plus forte, la différence entre le profil des candidats et les emplois proposés.

    Certains profils recherchés se font de plus en plus rares, ce qui a pour conséquence que les postes restent vacants plus longtemps.

    C’est surtout dans les métiers techniques et scientifiques que le problème se pose, mais il se pose dans pratiquement tous les secteurs industriels.

    C’est plus de 17.000 postes qui sont à pourvoir.

    Mais quels sont les profils recherchés, les travailleurs hautement qualifiés (scientifiques, ingénieurs), mais aussi des personnes moins qualifiées possédant des compétences techniques spécifiques (conducteurs d’engins de chantier, couvreurs…) et le manque d’expérience, dans certains cas, n’est même plus un problème. 20 % des postes à pourvoir ne demandent pas d’expérience préalable dans le domaine de la chimie-pharmacie.

    Reste à savoir ce qu’on fait avec les travailleurs disposant d’un profil autre que “hautement qualifié“ ou “compétences techniques spécifiques“ ? En effet, il y a toute une franche de travailleurs “moyennement qualifiés“ qui peinent à trouver un emploi, preuve en est le type d’emploi supprimé dans le secteur des banques et des assurances.

    Comment réintégrer ces gens dans le circuit du travail ?

    Peut-on leur accorder une attention particulière afin de les réintégrer au plus vite ?
  • Réponse du 22/11/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Selon le décompte non exhaustif réalisé par les quotidiens L’Écho et De Tijd, sur la base des informations récoltées auprès plusieurs fédérations sectorielles (technologies, automobile, alimentation, chimie-pharmacie, transport routier), le nombre total de postes à pourvoir dépasserait les 17.000. Ces 17.000 postes seraient par ailleurs considérés sur l’ensemble de la Belgique, l’article ne donnant pas la répartition selon les régions.

    La liste des fonctions critiques 2015, publiée par le FOREm, comporte, quant à elle, 73 métiers présentant des difficultés de recrutement, dont 59 sont repris comme étant en pénurie quantitative de main-d’œuvre. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment des métiers techniques et scientifiques. Quelques exemples: ingénieur de production, responsable qualité, responsable, ingénieur de sécurité et d'hygiène, cadre-ingénieur technico-commercial, ingénieur d'affaires, géomètre, chef(fe) de chantier, infirmier(ère) en soins spécialisés, chef(fe) de service paramédical, médecin généraliste, gestionnaire d'exploitation informatique, développeur(se) informatique, Web développeur(se) …

    De multiples causes font que ces offres ne trouvent pas preneur. Ainsi, même si le manque de compétences des candidats est régulièrement mis en avant pour expliquer les tensions observées dans certains métiers spécifiques, l’analyse des métiers en demande de main-d’œuvre a mis en évidence d’autres motifs tels que le manque d’attrait de certains métiers, la pénibilité (efforts physiques, horaires fragmentés, environnement professionnel pénible, …), la multiplicité des contrats d’intérim pour le recrutement de profils hautement qualifiés, le faible niveau salarial … Ces causes, directement liées à l’exercice du métier, doivent aussi interpeller les partenaires sociaux des organisations professionnelles en vue de faire évoluer l’attractivité de certains métiers.

    Afin d’apporter une solution à ce constat, le FOREm entreprend des actions visant à promouvoir ces métiers aux yeux des plus jeunes : actions de type « Technikids » à l’attention des jeunes, projet « Les métiers vont à l’école », soutien et participation aux activités de WorldSkillsBelgium notamment.

    Le Plan Marshall 4.0 consacre d’ailleurs un axe entier à l’orientation professionnelle, par le soutien à la création des Cités des Métiers, la mise en place d’un Centre de Ressources en Orientation destiné aux professionnels de l’orientation, et le financement de dispositifs spécifiques tels que les Essais-Métiers.

    Enfin, le 3 juin 2016, à Tihange, les partenaires sociaux du secteur de l'industrie technologique (IFPM ouvriers ASBL), le Consortium de validation des compétences (CVDC) et le Service francophone des métiers et des qualifications (SFMQ) ont signé en présence de mes Collègues en charge de l’Éducation et de l’Enseignement de Promotion sociale, et moi-même, une convention sectorielle dont l’objectif est, notamment, de produire des profils métiers, des profils de formation ou de validation des compétences en veillant à la qualité et la conformité entre les profils de formation et de certification chez l’ensemble des opérateurs de formation, d’enseignement et de validation des compétences.

    Actuellement, les candidats peuvent ainsi faire valider leurs compétences dans 9 métiers pour le secteur de l'industrie technologique dont 5 pour des métiers d’avenir ou en pénurie :
    * technicien en système d’usinage
    * tôlier industriel
    * mécanicien automaticien
    * mécanicien d’entretien industriel
    * tuyauteur industriel
    * mais aussi de manière transversale le tuteur en entreprise.