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Le bilan de la qualité de l'air en région liégeoise

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 102 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/10/2016
    • de GERADON Déborah
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Un article de presse du 14 octobre dernier relatait que l’Agence wallonne de l’air et du climat (AWAC) avait publié ses dernières statistiques relatives à la qualité de l’air en Wallonie. D’après celle-ci, il s’avère que les arrondissements de Liège et de Huy-Waremme sont les mauvais élèves de la Wallonie, avec Saint-Georges, Engis et Flémalle en tête de liste.

    Si l’on est rassuré sur le fait que cette mauvaise qualité de l’air n’a aucune incidence sur la santé de la population, il est néanmoins alarmant de voir que ce phénomène est très ciblé quand on regarde la cartographie de plus près.

    Dès lors, Monsieur le Ministre a-t-il des informations complémentaires quant aux raisons expliquant la mauvaise moyenne de certaines communes par rapport à d’autres et des actions sont-elles envisagées afin d’améliorer cette situation ?
  • Réponse du 03/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les indicateurs communaux de qualité de l’air sont calculés à partir des données récoltées sur le réseau de mesures régional qui compte 23 stations. Ce point mérite d’être souligné. En effet, il n’est pas possible de mesurer la qualité de l’air en chaque point du territoire wallon. Ces valeurs sont donc calculées au moyen d’un modèle d’interpolation des données et ne tiennent pas compte de spécificités locales pouvant avoir un impact positif ou négatif sur la qualité de l’air.

    Il convient donc d’être prudent dans l’interprétation de cet indicateur et de connaitre les méthodes qui ont permis de le calculer. L’utilisation de méthodes statistiques sous-entend l’existence d’incertitudes dans les calculs. Celles-ci sont communiquées en toute transparence sur le site web de qualité de l’air qui est géré par l’Agence wallonne de l’Air et du Climat. En revanche, ces estimations d’incertitudes ne sont pas abordées par la presse.

    La zone d’Engis (qui regroupe également St Georges sur Meuse et Flémalle) est caractérisée par une forte densité d’installations industrielles et par un relief peu élevé, mais néanmoins de type encaissé (vallée de la Meuse). Selon les conditions météorologiques, des épisodes de faible dispersion des polluants atmosphériques, d’origine industrielle, mais également résidentielle, peuvent survenir dans ce secteur.

    La zone d’Engis fait l’objet de toute notre attention. Dès 2012, une campagne de mesures de la qualité de l’air a été organisée à Engis par l’AwAC, en collaboration avec l’ISSeP. Cette campagne, d’une durée de 10 mois et impliquant 9 stations de mesures, nous a permis de cibler les exploitations potentiellement émettrices de particules fines.

    Le 30 janvier 2015, j’ai personnellement chargé l’AwAC d’assurer la mise en place et la coordination d’un comité de concertation réunissant le DPC, le DPA, l’ISSeP, les exploitants industriels concernés par la problématique, les représentants communaux, un groupe de citoyens ainsi qu’un membre de mon cabinet. Les travaux dudit comité visent à mettre en œuvre des actions d’amélioration.

    Je puis assurer l'honorable membre de la bonne coopération des exploitants industriels dans la recherche de solutions. Pour certaines entreprises ,un plan de réduction des émissions des particules fines a été implémenté. De tels plans seront rendus obligatoires dans le cadre du renouvellement du permis d’exploiter.

    Le travail réalisé sur le terrain a porté ses fruits. Pour la première fois en 2015, aucun dépassement des normes en PM10 n’a été enregistré à la station d’Engis ni ailleurs en Wallonie. 2016 s’annonce dans la même tendance. Pour les autres polluants également, aucun dépassement de valeurs limites n’a été enregistré en 2015.