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La préparation des réseaux de distribution des énergies intermittentes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 84 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/10/2016
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Lors des auditions de M. Van Ypersele et de M. Damien Ernst de l’ULg au sein du Parlement de Wallonie sur l’accord climatique, tous les deux étaient d’accord que les réseaux de distribution de l’énergie de la Région wallonne seraient loin d’être prêts à gérer les énergies intermittentes (ressortissantes des éoliens, du photovoltaïque, des pompes à chaleur, etc.).

    Comment la Région wallonne va-t-elle faire face à ce problème ? Comment le Gouvernement veut contribuer aux développements adéquats des réseaux qui sont nécessaires à court comme à long termes ?
  • Réponse du 19/12/2016
    • de FURLAN Paul

    La Région wallonne est déjà consciente des enjeux soulevés par les productions d’énergie intermittentes et travaille activement au développement des réseaux sur le court comme sur le long terme. Des actions sont donc menées selon deux axes : la recherche et l’encadrement législatif des futurs développements.

    L’arrivée des énergies renouvelables intermittentes demande une gestion décentralisée des réseaux électriques, avec une mise en œuvre de la flexibilité de la demande. Le stockage de l’énergie contribuera aussi à l’assouplissement des contraintes de gestion du réseau. La Wallonie finance plusieurs projets de recherche qui nous aideront à augmenter les parts d’énergies renouvelables tout en continuant à disposer d’un réseau électrique performant.

    Le projet GREDOR est un projet d’une durée de quatre ans, qui se termine fin de cette année. Le professeur Ernst l’a présenté au Sommet Air-Climat-Energie de Mons ce 27 octobre 2016. Il propose un modèle d’interaction entre les parties prenantes qui vise l’optimum sociétal. Il fournit un outil d’aide à la décision en matière d’investissements dans les réseaux sur le long terme, de gestion à moyen terme et à la conduite en temps réel.
    La convention PREMASOL doit pouvoir prédire la production d’énergie renouvelable d’origine PV injectée dans un réseau afin d’aider à sa gestion. Cette convention contient aussi un module de gestion des dysfonctionnements des installations PV.

    Le projet Industore vise à optimiser les procédés industriels gros consommateurs d’électricité en fonction du coût de celle-ci, en interaction avec tous les autres coûts de l’entreprise, y compris ceux de la flexibilisation des ressources humaines.

    Le projet SMARTWATER veut identifier le potentiel de stockage énergétique qui pourrait être exploité dans du pompage-turbinage dans des carrières et mines désaffectées en Wallonie.

    La convention HYB2HYB veut développer la technologie de stockage hybride batterie Li-ion/Super Condensateur électrochimique et la convention Hylife a pour but de développer des matériaux pour les piles à combustible.

    Par ailleurs, plusieurs groupes de réflexions ont eu lieu ces dernières années, tels que REDI ou REFLEX, ou sont encore en cours, afin d’évaluer et de proposer les adaptations législatives nécessaires à l’encadrement de la gestion et du développement des réseaux tel que par exemple le projet d’AGW relatif à la compensation et à la flexibilité technique.

    Enfin, il ne faut pas oublier le rôle des GRD qui ont l’obligation de développer leurs réseaux afin d’assurer la distribution d’électricité aux différents URD. Ces développements sont par ailleurs suivis par la CWaPE qui évalue les plans d’adaptation desdits GRD.