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L’utilisation des nouvelles technologies dans les exploitations agricoles

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 56 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/10/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    A la question de savoir si les agriculteurs wallons utilisent les nouvelles technologies au bénéfice de leurs exploitations agricoles, la réponse s’avère plutôt négative. Selon une récente étude, un tiers de ceux-ci n’ont ni adresse mail ni logiciels de gestion et concernant les technologies plus avancées (GPS, drones, capteurs,…), la moyenne diminue encore (1 sur 10).

    Selon Bernard Keppenne, chef économiste CBC banque, cette problématique trouve son origine dans 2 facteurs principaux  : l’âge des exploitants et la taille des exploitations. A contrario, 44 % des personnes interrogées reconnaissent que l’utilisation ces nouveaux outils serait une plus-value dans leur gestion quotidienne.

    Bien que plusieurs incitants wallons existent (ides à l’installation et l’investissement), peu d’agriculteurs font les démarches pour passer le cap du numérique.

    Comment mieux amener le digital au sein des entreprises agricoles  ? Comment répondre aux freins liés à l’âge et à la superficie  ? Un groupe de travail se penche-t-il sur ce point ?

    Quant à l’e-commerce, celui-ci est quasi inexistant dans ce milieu. Comment inverser cette tendance  ? Des projets avec Digital Wallonia sont-ils envisagés  ?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre vient de présenter un nouvel outil de gestion sous forme de tableaux de bord. Qu’espère-t-il atteindre comme objectifs si peu d’entre-eux utilisent les nouvelles technologies  ? Comment le faire connaître et le rendre attractif  ? Depuis sa mise en ligne, quel est le taux de fréquentation  ?
  • Réponse du 09/11/2016
    • de COLLIN René

    De nombreuses journées d'étude, séances d'information et conférences ont abordé le sujet ces dernières années (élevage de précision, gestion des intrants en grandes cultures, utilisation du GPS ou de drones pour la récolte de données de géolocalisation, …). Ces présentations ont dressé un inventaire des usages possibles de ces technologies pour notamment améliorer les systèmes d’alerte, l’identification d’impacts d’évènements climatiques extrêmes (sécheresse, inondation, érosion et coulée de boues, …).

    Les centres pilotes fournissent notamment, dans le cadre des avertissements visant la réduction de l’usage des pesticides, des avis par SMS ou via des sites web.

    Il faut savoir aussi que les déclarations de superficie qui donnent accès aux aides directes européennes seront obligatoirement introduites électroniquement dans deux ans. Et on peut constater qu’une majorité de ces déclarations le sont déjà !

    Au niveau du développement de l’e-commerce dans le secteur agricole, il existe des organismes d’encadrement subventionnés par la DGO3, comme ACW (Accueil champêtre en Wallonie) et Diversiferm qui aident les agriculteurs à mieux organiser leurs ventes en ligne, à mieux se faire connaître au travers de sites internet bien conçus.

    En outre, certains agriculteurs se rassemblent au sein de coopératives agricoles de producteurs et de consommateurs telles que Paysans-Artisans ou Agricovert dont le but est de mettre en avant les productions locales de ces agriculteurs par le biais d’outils logistiques collectifs de distribution et de sensibilisation, dont notamment l’achat en ligne.

    En plus de l’encadrement spécifique au secteur agricole, il faut rappeler qu’il existe en Wallonie plus de 150 espaces publics numériques (EPN) dispersés sur tout le territoire wallon offrant gratuitement à tous un accès et un apprentissage à l’utilisation des outils informatiques.

    Les tableaux de bord, auxquels fait référence l’honorable membre, ont été mis en ligne sur le portail de l’agriculture wallonne le 7 octobre dernier. Le secteur agricole en a été informé par différentes voies (mail, communiqué de presse, réseaux sociaux, etc.). Du 7 au 19 octobre, en l’espace de deux semaines, le site internet relatif à ces tableaux de bord a déjà comptabilisé 400 vues.

    Ma préoccupation est que ces informations soient réellement utilisées par les différents acteurs des filières. Les services de vulgarisation de l’administration assureront la vulgarisation de l’information relative à cet outil.

    De plus, une première évaluation de l’outil est prévue par l’administration en collaboration avec le comité consultatif (SOCOPRO, AWE, ..) courant du mois de janvier prochain. S’il y a lieu, des actions correctives pour optimiser l’accès et faciliter la compréhension des informations seront prises.