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Le Programme quinquennal de promotion de la santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 125 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/10/2016
    • de DURENNE Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En janvier dernier, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur le programme quinquennal de promotion de la santé. En effet, je rappelai alors que régionalisée depuis peu, la promotion de la santé, dans des sujets aussi importants que la lutte contre les assuétudes, la prévention des cancers, des maladies infectieuses, cardiovasculaires, de la santé buccodentaire, et bien d’autres, faisait l’objet de plans quinquennaux.

    Le dernier de ces plans est le Programme quinquennal de promotion de la santé de 2004-2008 qui avait alors été prolongé jusque 2012. Il a ensuite une nouvelle fois été prolongé jusqu’au 31 décembre 2014. Il l'a prolongé lui-même en 2015 via le décret budgétaire, tout comme en 2016.

    Il avait alors énuméré une liste de tâche à faire pour rédiger le plan parfait. Aujourd’hui, parmi cette liste de tâches, où en sommes-nous  ?

    Il avançait que « le travail de réflexion relatif aux nouveaux dispositifs de promotion de la santé est donc bel et bien en cours, je vous le confirme, et il se poursuivra tout au long de l'année 2016. » Qu’en est-il de ce travail de réflexion  ?

    Touche-t-il à sa fin  ?

    Verra-t-on un nouveau plan quinquennal de promotion de la santé en 2017  ?

    Il disait également que des contacts devaient être pris avec différents organismes comme l’ONE, ont-ils été pris et qu’en ressort-il  ?

    Comment ces organismes seront intégrés dans le plan quinquennal  ?

    Quel sera le rôle de l’AViQ dans ce futur programme  ?

    Enfin, je réitère ma question  : ce programme sera-t-il fondé sur des objectifs chiffrés et mesurables  ?
  • Réponse du 03/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    Ainsi que l'honorable membre l’indique, j’avais notamment répondu à sa précédente question sur le sujet en énumérant une série d’actions à réaliser afin de faire émerger un programme propre à la Wallonie, que vous me permettrez d’appeler Plan de prévention et de promotion de la santé.

    Je me réjouis de son intérêt pour la question et je suis heureux de l'informer que la réflexion progresse avec fruits et qu’elle a déjà abouti à des propositions qui sont actuellement débattues au sein de mon Cabinet, avec l’AViQ et avec des représentants d’acteurs du secteur.

    La Wallonie s’inscrit dans une démarche de « Policy dialogue » avec l’Organisation mondiale de la santé, démarche qui nous permettra de développer une stratégie adéquate en bénéficiant de l’expertise de l’OMS en matière de développement de plans de santé nationaux. Une rencontre est prévue le 7 novembre 2016 afin qu’ils puissent apporter un appui méthodologique concernant notre projet de plan.

    Dès lors, dans de brefs délais, je dévoilerai ce qui constituera les priorités de santé de la Wallonie, quelles sont les causes principales de mortalité et de morbidité, quels sont les déterminants et quels sont les grands axes stratégiques sur lesquels la Wallonie va mettre l’accent en termes de prévention et de promotion de la santé pour les prochaines années. Le travail d’opérationnalisation de ces axes stratégiques du Plan débutera dans le décours immédiat de cette première étape.

    Parallèlement, un groupe de travail pilote a été mis sur pied concernant un des axes stratégiques du futur Plan wallon de prévention et de promotion de la santé. Il s’agit de l’axe « Alimentation et activité physique », dont les travaux sont présidés par le service de promotion de la santé APES-ULG.

    En effet, l’alimentation inadaptée et le manque d’activité physique font partie des facteurs de risques principaux en matière de maladies non transmissibles, tels que le diabète et les maladies cardiovasculaires, ou encore les cancers.

    Des contacts ont été établis avec mes collègues ministres du Gouvernement wallon, mais également des collègues d’autres entités fédérées, afin que tous les niveaux de pouvoir unissent leurs efforts de manière coordonnée.

    À cette fin, des représentants des différents ministres concernés sont associés aux groupes de travail relatifs à l’axe alimentation et activité physique qui seront lancés le 25 octobre prochain. Ainsi, ils participeront à la réalisation du Plan dans son ensemble, dans une logique d’application du concept de « santé dans toutes les politiques », ainsi que le préconise la Charte d’Ottawa.

    Enfin, je suis convaincu qu’un tel plan doit proposer des interventions pertinentes qui ont fait la preuve de leur efficacité et par conséquent, le Plan wallon sera fondé sur une démarche de prise en compte de la preuve scientifique, de l’efficacité et de la faisabilité d’une intervention, en fonction des contraintes économiques, politiques et sociales, ainsi que des préférences de la population. En outre, le Plan sera fondé sur des indicateurs clairement définis, mesurables, réalistes et limités dans le temps afin de permettre une évaluation des résultats des actions préconisées. J’ai l’intime conviction que la Wallonie ne pourra pas faire l’économie de la tenue de données de santé objectives les plus complètes possible et que ceci doit se concrétiser dans un système intégré de collecte et de traitement des données sociales et sanitaires performant.

    Afin d’asseoir cette politique de prévention et de promotion de la santé, un décret wallon en la matière verra le jour,concomitamment au Plan, qui organisera le secteur de la promotion de la santé chargé de son opérationnalisation.