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Le navibus liégeois

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 117 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/10/2016
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Que Monsieur le Ministre me permette de revenir sur le dossier des navibus liégeois. D'après lui, le projet aurait un intérêt modéré en terme de mobilité puisqu'il ne permettrait pas de desservir le centre de Liège et ne permettrait pas non plus de gagner du temps.

    En 2010, une étude de faisabilité concernant ce projet était lancée et était positive sur le plan « technico-économique ». Selon la spin-off chargée de celle-ci, DN&T, ce mode de déplacement est tout à fait réalisable à Liège via la Meuse.  Toujours d'après ces conclusions : « les avantages d'un tel projet sont nombreux. Similaire aux bus, ce système de transport offre un moyen complémentaire au transport routier et permet de désengorger le réseau urbain.
    Le transport fluvial, lui, ne connaît pas de congestion du trafic. Outre la création de bateaux et d'embarcadères, il ne nécessite pas non plus d'investissements importants puisque l'infrastructure existe déjà. Ce système de transport se veut également moins polluant, le système de propulsion étant étudié pour respecter davantage l'environnement. Il jouit également d'une plus grande sécurité, d'un taux d'incidents proportionnellement inférieur aux autres modes de transport ».

    Est-il envisageable de réactualiser cette étude afin de l'adapter aux besoins actuels. Dès lors, quelles sont les nouveautés sur ce dossier ?

    Tout l'été, nous avons pu voir les Liégeois emprunter des navettes pour se rendre à différents endroits de la ville. Le Collège communal a prolongé cette expérience jusqu'au 31 octobre et évoque la possibilité de relancer celle-ci en décembre.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'une évaluation récente du coût relatif à ce projet ?

    D'autres villes européennes ont opté pour ce projet. A-t-il des contacts avec ces villes pour s'inspirer du projet ?
  • Réponse du 26/10/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’idée d’assurer une desserte de type « transport public » à Liège en utilisant le fleuve fait effectivement écho à la mise en service, durant cet été 2016, d’une « navette » à finalité touristique reliant le quai des Tanneurs, le quai sur Meuse et la Boverie.

    Afin d’évaluer le potentiel d’un service régulier de transport fluvial, l’administration a analysé plusieurs dimensions du projet, en termes de besoins de mobilité, de flux, de vitesse commerciale et de coûts d’exploitation.

    Il ressort de cette analyse que, même si ce type de transport fluvial a peut-être un potentiel touristique, ce dernier ne semble pas capable de fournir un service adapté aux besoins des déplacements urbains. En effet, le nombre de points desservis est limité et la vitesse commerciale est nettement inférieure à un transport public par bus.

    Par ailleurs, tant la difficulté à assurer des correspondances faciles avec le reste du réseau de transport public, que les fréquences de cette navette fluviale sont des éléments qui pèsent sur le potentiel d’attractivité du projet qu'évoque l'honorable membre.

    Enfin, il semble difficile de mettre en place ce service régulier de transport fluvial à un coût maîtrisé, tant au niveau des recettes escomptées, que du cout d’achat d’un bateau, et de la nécessité de disposer de 2 personnes minimum par bateau, alors qu’un seul conducteur est nécessaire par bus.

    Je termine en précisant que les villes qui ont opté pour ce type de service fluvial sont des villes où le bateau offre un véritable raccourci par rapport au transport terrestre.