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Le virus Usutu

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 61 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/10/2016
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le virus Usutu vient de faire son apparition en Belgique. Ce virus d’origine sud-africaine, qui n’est pas dangereux pour l’homme, s’attaque essentiellement aux oiseaux en particulier les merles, les chouettes et les hiboux.

    La découverte d’un foyer dans le Limbourg a incité l’Université de Liège à lancer un appel à la vigilance afin de récupérer les oiseaux morts.

    Des foyers ont-ils été découverts en Wallonie  ?

    Quels pourraient être les impacts de ce virus sur l’équilibre de notre biodiversité  ?

    Des mesures de protections sont-elles envisagées  afin d’enrayer la propagation de ce virus ?

    Des études sont-elles en cours afin de permettre d’éradiquer ce virus  ?
  • Réponse du 25/10/2016
    • de COLLIN René

    Suite à des cas de mortalité d’oiseaux liés au virus Usutu aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, une alerte a été lancée par le Réseau de Surveillance Sanitaire de la Faune Sauvage de l’Université de Liège. Ce réseau, financé par le Service public de Wallonie, a fait appel à la vigilance des agents du Département de la Nature et des Forêts (DNF), des Centres de revalidation des espèces animales vivant naturellement à l'état sauvage (CREAVES), de NATAGORA et du grand public, afin de signaler et de collecter les cadavres suspects. L’Université de Liège centralise la collecte des informations concernant le virus afin notamment de délimiter son expansion géographique.

    Le laboratoire de Pathologie animale de l’Université de Liège a pour l’instant certifié la présence du virus chez 5 oiseaux (3 merles, un moineau et un rouge-gorge). Ils proviennent des provinces de Liège (Lincent, Flémalle et Dolembreux), du Brabant Wallon (Rixensart) et du Hainaut (Frameries). Plusieurs autres dépouilles suspectes font l’objet d’analyses approfondies pour l’instant.

    Il est trop tôt pour se prononcer concernant l’impact de ce virus sur nos écosystèmes. Le virus Usutu est transmis aux oiseaux sauvages par les moustiques de l’espèce la plus abondante en Wallonie. Il est dès lors très difficile d’enrayer sa propagation sans déployer des campagnes de pulvérisation d’insecticides à grande échelle, ce qui, l'honorable membre en conviendra, aurait d’autres conséquences sur la biodiversité. Jusqu’à présent, une telle solution n’a été décidée que dans le cas d’un virus dangereux pour l’espèce humaine.

    La biologie de ce nouveau virus est encore très peu connue. La souche « liégeoise » a d’ores et déjà été isolée, propagée in vitro, et son génome a été séquencé par les vétérinaires de l’ULg. Ce faisant, les équipes concernées possèdent les ressources indispensables pour démarrer une étude approfondie de la biologie du nouveau virus.