/

Les effets du radon sur la santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 146 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/10/2016
    • de MOUYARD Gilles
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre n'est pas sans savoir que le radon est un gaz naturellement radioactif qui est présent en sous-sol et qui peut se propager à certains moments dans les habitations qui sont mal aérées.

    En Belgique on estime à 36.000 le nombre d’habitations qui dépassent les taux acceptables de radon. De plus, en Belgique, on estime que ce gaz est responsable de 7 % des cas de cancers pulmonaires, soit la deuxième cause des cancers des poumons après le tabac. Soit plus ou moins 480 personnes tuées par le radon au sein du royaume.

    Une nouvelle directive européenne fait en sorte qu’à partir de 2018 les taux acceptables de radon dans une habitation passeront de 400 à 300 becquerels par mètre cube.

    Aujourd’hui en Belgique l’Agence fédéral du contrôle nucléaire lance une vaste campagne de détection, avec comme objectif d’inviter un maximum de personnes à tester la présence ou non du radon dans leur habitation.

    Comme Monsieur le Ministre le sait, le radon est principalement présent dans les zones géologiques de roches schisteuses. Sol que l’on rencontre prioritairement en Wallonie.

    A la lecture d'une carte représentant les zones de concentration du radon en Belgique on peut très vite faire le constat que ce gaz est présent majoritairement en Wallonie.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation  ? Quelles sont les actions mises en place en Wallonie pour lutter contre les effets néfastes du gaz radon  ? De quelle manière souteient-il les propriétaires d’une habitation dans laquelle une présence du gaz radon est détectée  ? De quelle manière travaille-t-il avec les autres niveaux de pourvoir sur cette problématique  ? En tant que ministre de la Santé, que compte-t-il faire  ?
  • Réponse du 17/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    En Belgique, c’est l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) qui est compétente en matière de radon. La Wallonie n’a aucune compétence en ce qui concerne les radiations ionisantes, la protection du grand public, et celle des travailleurs.

    Cela étant, l'AViQ peut, en tant que pouvoir subsidiant ou de contrôle des bâtiments tels que les hôpitaux et les maisons de repos collaborer à la bonne application des recommandations émises par l’AFCN. Ces recommandations visent en priorité les travailleurs et les lieux accessibles au public, mais également les patients, les résidents et les visiteurs de ces lieux.

    La Wallonie collabore d’ailleurs avec l’AFCN dans le cadre du premier plan d’actions régionales en matière de radon, plan dont la coordination est assurée par la Cellule Permanente Environnement Santé qui dépend des services du Ministre de l’Environnement, mon collègue Carlo Di Antonio.

    Dans le plan radon, certains axes ressortent plus spécifiquement de mon ministère, notamment, je cite, « Information des infrastructures médico-sociales et de l'AWIPH des obligations et recommandations en matière de détection du radon. […] Dans une seconde étape, les critères d’agrément et de subsidiation des infrastructures pourraient être adaptés si cela s’avère pertinent pour intégrer les obligations en matière de radon. ». Cette année encore, mon Administration vient en appui à l’AFCN pour l’envoi de courriers à ce type d’infrastructures de façon à sensibiliser un maximum de gestionnaires et à faire procéder à des mesures de détection.

    Des campagnes d’information ont été lancées pour sensibiliser les particuliers : l’axe 6, visant à « développer la prévention dans les logements existants », a été à l’origine de l’initiative « Radon Day 2013 » organisée au cours de l’hiver 2013-2014. Cette initiative a été mise en œuvre par la Région wallonne, l’AFCN, l’Association des Provinces Wallonnes (APW) et les Services d’Analyse des Milieux Intérieurs (SAMIs) sous la coordination de la Cellule permanente environnement-santé (CPES) de la Région wallonne.

    Actuellement, une nouvelle « action radon » est organisée par l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire, la Cellule Régionale d'Intervention en Pollution Intérieure de Bruxelles Environnement (CRIPI) et les cinq Provinces wallonnes via leurs Services d’Analyse des Milieux Intérieurs (SAMI/LPI) afin de sensibiliser la population à la problématique du radon.

    Cette initiative a pour objectif d’encourager les particuliers à mesurer le radon dans leur habitation et à entreprendre les éventuelles actions de remédiation. La campagne commence le 1er octobre 2016 et se termine le 31 janvier 2017 (ou après épuisement du stock). Durant l’Action Radon, le coût du détecteur (et l'aide éventuelle à la remédiation) est de 20 euros au lieu de 30 euros. 

    Lorsque la concentration en radon est trop élevée, les partenaires de la campagne accompagnent le propriétaire dans le processus de remédiation. En fonction du type de construction et du taux mesuré, les actions de remédiation à envisager vont de l'obturation des voies de passage du radon à l'amélioration de la ventilation, jusqu'à l'aspiration de l'air dans le sol sous la dalle.

    La Wallonie, via la DGO4, Administration compétente pour le Logement, intervient également en donnant des aides aux particuliers dans le cadre de ce type de remédiation (http://spw.wallonie.be/dgo4/site_logement/index.php/aides/aide?aide=renovation) avec une prime de base de 500 euros (selon certaines conditions) pour « l’installation de tout dispositif assurant la ventilation à l’air libre des caves et/ou vides ventilés » ou pour « des travaux rendant étanches les membranes ou les portes au sous-sol ».