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La sécurité des ouvriers sur chantier le long des routes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 152 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 25/10/2016
    • de LEAL LOPEZ Clotilde
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon des chiffres relayés récemment dans la presse, en 2015, 11,5 % des excès de vitesse commis en Wallonie ont été signalés grâce à des « radars chantiers » aussi appelés « Lidars ».

    Sur 757.000 automobilistes flashés, un sur dix était en infraction dans un chantier ou le long d’une voie rapide. Pas moins de 87.000 conducteurs ont été verbalisés pour leur vitesse inadaptée dans des zones de travaux, soit plus de 37 % d’augmentation par rapport à 2014 et de 93 % par rapport à 2013.

    Ces chiffres sont inquiétants. Car 87.000 conducteurs en excès de vitesse, cela représente autant de danger potentiel pour les ouvriers qui travaillent sur les chantiers.

    Le nombre d’infractions constatées augmente notamment en raison de l’utilisation intensive des radars semi-mobiles. Toutefois, comment expliquer une telle évolution des chiffres depuis 2013 ?

    En plus de la présence d’un Lidar, quelles solutions Monsieur le Ministre peut-il mettre en place pour assurer la sécurité des ouvriers ?

    Possède-t-il des chiffres concernant le nombre d’accidents (et leur gravité) survenus dans ces chantiers, le long des autoroutes et voies rapides ?

    De nouvelles campagnes de prévention et de sensibilisation sont-elles prévues ? Si oui, vers quel public cible, via quel support ?
  • Réponse du 04/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    La campagne de prévention routière du mois de mai dernier était consacrée à la sécurité aux abords des chantiers et plus particulièrement au danger que représente une vitesse excessive des usagers à leurs abords.

    D’après les résultats d’une récente étude réalisée par l’AWSR sur l’acceptabilité sociale des dépassements de la vitesse, les chantiers routiers sont le type de configuration routière où les excès de vitesse seraient les moins tolérés. Près de 60 % des Wallons ne tolèrent pas un dépassement de plus de 5 km/h de la vitesse autorisée. Pourtant, chaque semaine, environ 800 infractions sont enregistrées par les LIDARS placés à hauteur des chantiers, pour inciter les usagers à lever le pied et à respecter les limitations de vitesse, primordiales pour la sécurité de tous.

    Chaque semaine, sur les autoroutes belges, deux camions absorbeurs de chocs, qui accompagnent les chantiers mobiles, sont endommagés suite à un accident de circulation. On recense chaque année, en moyenne, sur les autoroutes wallonnes, 3 décès et 111 blessés suite à des accidents survenus à hauteur de chantiers.

    L’objectif de la campagne du mois de mai était de sensibiliser les usagers de la route au danger que représente tout excès de vitesse pour eux-mêmes, mais également pour les autres usagers, ainsi que pour les ouvriers qui sont actifs au sein des chantiers.

    Diminuer sa vitesse permet d’anticiper toute modification de la configuration de la route (déviation, rétrécissement ou suppression de bande), de conserver un trafic fluide et de protéger également les agents qui travaillent. Ils sont parfois particulièrement proches de la circulation.

    Outre la sensibilisation, une attention particulière est portée sur la signalisation des chantiers ainsi que la protection des ouvriers, mais aussi des usagers sur les chantiers. C’est ainsi que l’on a notamment doté les chantiers de grandes flèches lumineuses et de camions absorbeurs de chocs. Les planches de signalisation sont convenues et régulièrement mises à jour entre hommes de métier, responsables sécurité et autres représentants du secteur pour toute une série de configurations de chantiers.

    Complémentairement à la surveillance classique du chantier par les services internes de l'entreprise des travaux, de l'administration et du responsable signalisation, j'ai insisté auprès de mon administration pour que des inspections spécifiques de la signalisation des chantiers soient aléatoirement effectuées par la direction spécialisée en sécurité routière.