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Le radon

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 126 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 25/10/2016
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Chaque début d'hiver, depuis plusieurs années, la Province du Brabant-wallon lance une campagne de sensibilisation à propos du radon. Ce gaz radioactif, naturellement présent dans le sous-sol, s'infiltre dans les maisons où il peut avoir des effets néfastes s'il s'accumule. On estime même qu'il est la deuxième cause des cancers des poumons dans notre pays.

    Les zones schisteuses étant particulièrement touchées, deux communes du Brabant-wallon s'avèrent être à risques : Genappe et Court-Saint-Etienne.

    Il est donc important de mesurer le taux de radon présent dans les habitations, afin que des conseils pour mieux aérer sa maison voire procéder à des travaux soient prodigués, si celui-ci est considéré comme risqué.

    Au terme de plus de 700 mesures de ce type à Genappe et à Court-Saint-Etienne, 6 % des habitations de la première et 14 % de la deuxième ont dépassé le taux à partir duquel on considère qu'il faut intervenir pour limiter l'exposition des personnes au gaz radioactif, fixé à 400 Bequerels par mètre cube.

    De plus, en 2018, contrainte de déposer une directive européenne qui revoit cette norme, la Belgique devra baisser ce niveau de référence à 300 Bq/m3. Ce qui mettra davantage de communes brabançonnes wallonnes dans la même situation que Genappe et Court-Saint-Etienne.

    Quelles seront les mesures prises au niveau de la Région quant à cette problématique ? Et, plus particulièrement, pour les communes du Brabant-wallon menacées de dépasser le taux de référence, en 2018, suite à la modification de la norme européenne ?
  • Réponse du 09/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La directive européenne 2013/59/Euratom contraint de fait la Belgique à diminuer le niveau de référence de concentration radon dans les habitations de 400 Bq/m³ à 300.

    Suite à cet abaissement de la norme, un nombre plus important de communes wallonnes va effectivement se retrouver dans une catégorie de risque plus élevé, tel que défini par l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN). Nous avons prévu d’informer spécifiquement les communes concernées par ce nouveau statut sans pour autant généraliser les contrôles. En effet, le coût des contrôles reste à charge des propriétaires des habitations concernées et les modalités de mise en œuvre de tel test sur une grande échelle constituent un obstacle.

    Au niveau des mesures, l’AFCN a lancé l’opération « action radon » laquelle prévoit de proposer des détecteurs radons individuels pour un coût réduit. 3908 analyses ont été effectuées pendant la saison 2015-2016. L’« action radon » a permis de sensibiliser la population et d’affiner les zones à risques. Au niveau wallon, j’ai chargé la cellule permanente environnement-santé de me faire des propositions de révision du plan régional d’actions « Radon » 2013-2016.