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Les espèces invasives

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 71 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 26/10/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Il me revient que la Wallonie est actuellement menacée par une quarantaine d'espèces animales étrangères et invasives. Celles-ci, en s'installant sur nos terres endommageraient la faune ainsi que l'écosystème.

    En effet, l'Europe a récemment listé un total de 37 espèces considérées comme néfastes. Pour le moment, 21 d'entre elles sont déjà implantées en Belgique.

    Prenons l'exemple des ratons laveurs installés au sud du sillon Sambre et Meuse. Ils causeraient des dégâts matériels dans les zones urbanisées et auraient entre autres un impact négatif sur les oiseaux en raison des maladies qu'ils transfèrent.

    Autre exemple : la grenouille-taureau, ce batracien géant qui peut mesurer jusqu'à 22 centimètres menacerait actuellement certaines zones de la région de Charleroi.

    Il est annoncé que la Wallonie a pour projet de recenser ces espèces exotiques et mettre en place des actions d'éradication ou bien même de confinement dans certains cas.

    Monsieur le Ministre peut-il m'informer davantage sur l'état actuel des choses ? Une cartographie listant tous ces animaux est-elle en cours de réalisation ? Si oui, sur quelle base cette liste s'est-elle construite ? Par ailleurs, qu'entend-on par « action d'éradication ou de confinement » ? Comment juger du type d'action à mettre en place en fonction des espèces ?
  • Réponse du 17/11/2016
    • de COLLIN René

    Le Règlement européen 1143/2014 vise à réduire les dommages d’espèces exotiques envahissantes (EEE) qui sont susceptibles d'avoir des effets néfastes importants sur la biodiversité ou les services écosystémiques associés. Les effets néfastes sur la santé humaine ou l'économie sont également pris en considération. Les éventuels dégâts matériels causés par le raton laveur, par exemple, ne sont donc pas à l’origine de son inscription sur la liste des EEE préoccupantes pour l’Union.

    Concernant le recensement et la cartographie des espèces exotiques envahissantes, la Commission européenne a demandé aux États membres de fournir un état de la situation de la présence des 37 espèces de la liste initiale sur leur territoire entre le 01/01/2005 et le 31/12/2015. Cette cartographie « temps zéro » sera finalisée à l’échelle de la Belgique dès le début 2017.

    La cartographie des espèces est un des outils utilisés pour déterminer le type d’action à mettre en place.

    En effet, lorsqu’une espèce est peu présente sur le territoire, il est généralement encore possible de l’éliminer complètement à un coût raisonnable, bien inférieur aux dommages qu’elles sont capables d‘infliger en cas de prolifération. On parle alors d’éradication.

    Au contraire, lorsqu’une EEE est largement établie, l’éradication n’est plus possible. On peut toutefois encore tenter de la confiner dans certaines parties du territoire ou de réduire ses effectifs, afin de limiter le plus possible leurs incidences sur la biodiversité et les écosystèmes. On parle alors d’atténuation.

    Par ailleurs, un système d’encodage simplifié a été créé sur le site htttp://biodiversité.wallonie.be/invasives. Ce portail permet d’encoder facilement les observations et propose des fiches d’identification et d’information. Les cartes « temps zéro » y seront également disponibles une fois finalisées.