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La tenue d'un salon de l'emploi dédicacé aux personnes en situation de handicap

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 39 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 03/11/2016
    • de LECOMTE Carine
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Handisup est une association française de Haute-Normandie, qui conseille les étudiants et les jeunes diplômés handicapés de cette région pour qu’ils puissent réussir leurs études et trouver un emploi à la hauteur de leurs attentes et de leurs compétences.

    Pour ce faire, elle organise, depuis maintenant treize ans, des «rencontres Handisup» qui mettent en relation les étudiants et les jeunes diplômés handicapés avec les entreprises du coin. Elles débouchent pour les premiers sur l’obtention d’un stage, d’un emploi d’été, d’un contrat en alternance, … Ces rencontres permettent aussi de faire découvrir le milieu des entreprises à celles et ceux qui poursuivent des études ou qui sont fraîchement diplômés.

    En Europe, 47,3 % des 44 millions de personnes handicapées ont un emploi. En Belgique, on estime que 10 % de la population est en situation de handicap pour un taux d’emploi d'environ 35,4 % ...

    Le travail, tout comme l’éducation, étant partie prenante de l’épanouissement personnel, il est indispensable de renforcer l'insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap.

    J'en viens à mes questions:
    Ne serait-il pas opportun d'organiser en Région wallonne un «salon de l'emploi» qui permettrait aux étudiants en situation de handicap et aux employeurs de se rencontrer, soit une manière de briser certains préjugés et autres stéréotypes qui ont la vie dure ? Dans l'affirmative, Madame la Ministre serait-elle prête à soutenir, voire à initier un tel événement ?


  • Réponse du 30/11/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    L’emploi des personnes en situation de handicap constitue une des priorités du Gouvernement wallon. C’est la raison pour laquelle, dans le cadre du Plan Marshall, les postes APE et PTP dédicacés à l’aide aux personnes dépendantes et, notamment, aux personnes porteuses d’un handicap ont été pérennisés.

    En ce qui concerne plus particulièrement le FOREm, chaque demandeur d’emploi inscrit bénéficie d’un accompagnement personnalisé, coordonné par un conseiller référent. Le recours à des services externes est parfois envisagé pour favoriser le processus d’insertion.

    Par ailleurs, soulignons qu’une convention-cadre a été conclue entre le FOREm et l’AVIQ en vue de favoriser la (ré)intégration des personnes handicapées. Les deux OIP collaborent étroitement pour accroître l’accès à l’emploi et à la formation des personnes présentant un handicap, dont les étudiants.

    En outre, en matière d’initiatives innovantes, en mars dernier, en Wallonie, 55 entreprises ont accueilli 90 stagiaires en situation de handicap dans le cadre de la 4e édition wallonne du « DUOday ». De grandes entreprises, comme des indépendants, issus de secteurs variés ont formé des duos entre une personne handicapée et un travailleur de l’entreprise. La prochaine édition est, d’ores et déjà, fixée le 30 mars 2017.

    S’il ne s’agit pas d’un salon en tant que tel, cette initiative, à laquelle collaborent le FOREm et l’IFAPME, poursuit des objectifs similaires et rencontre un succès significatif.

    Il est aussi fréquent que l'AViQ et le FOREm participent activement à des salons de l'emploi destinés à un public en recherche d'emploi.
    Ces salons, le plus souvent, ne sont pas exclusivement dédicacés aux étudiants en situation de handicap, même si ceux-ci peuvent y trouver tous les informations et contacts utiles et spécifiques à leur situation de handicap pour leur recherche d’emploi ou leur choix d’orientation. S’adresser à toutes les personnes sans risque de stigmatisation, tout en prenant en compte leur singularité, me semble une voie pertinente.

    Au sein des Carrefours Emploi Formation Orientation (CEFO) encore, les personnes détachées de l’AViQ n’ont pas la mission d’informer spécifiquement le public porteur de handicaps, mais bien de sensibiliser leurs collègues, de sorte qu’ils puissent informer, conseillers et orienter adéquatement tous les publics dont celui-ci.

    Force est donc de constater que les initiatives porteuses en faveur de l’intégration socioprofessionnelle des personnes handicapées ne manquent pas et je continuerai à les soutenir.