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La lutte contre le radicalisme

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 15 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/11/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    La Communauté germanophone est aussi concernée par le radicalisme. Il s’agit de personnes d’origine belge, de retour sur le territoire après avoir été au service d’organisations terroristes comme l’État islamique.

    La stratégie de prévention de la Communauté germanophone est axée autour de 4 piliers (prévention, déradicalisation, coopération et communication) et concerne la période 2016-2020.

    La Communauté germanophone entend promouvoir un échange interne des bonnes pratiques entre tous les acteurs de première ligne, éducateurs, travailleurs sociaux, enseignants, imams, services de maintien de l’ordre.

    Suivant quel dispositif la Région wallonne organise-t-elle la prévention du radicalisme ?

    Serait-ce un exemple à suivre permettant de lutter activement et dans un sens préventif contre le radicalisme de toute sorte ?

    Est-il imaginable de mettre en place un dispositif de coopération entre les deux entités fédérées ?
  • Réponse du 30/11/2016
    • de MAGNETTE Paul

    Je peux confirmer qu’à la suite de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo, la Wallonie a réagi rapidement, en adoptant, dès janvier 2015, un plan global de prévention du radicalisme coordonnant les leviers dont elle dispose.

    Ce dispositif comprend actuellement pas moins de quinze mesures spécifiques s’articulant autour de trois axes : coordination, prévention et détection.

    Outre la désignation d’un référent radicalisme au sein de l’Administration wallonne, chargé notamment d’animer un réseau de correspondants dans les administrations et OIP, le plan wallon veille notamment à :
    - former les fonctionnaires sur ces questions ;
    - assurer une représentation de la Wallonie dans toutes les collaborations et concertations utiles avec les autres entités fédérale et fédérées ;
    - permettre aux plans de cohésion sociale de développer des projets spécifiques sur la prévention du radicalisme ;
    - contrer la radicalisation revendiquée au nom des cultes par un renforcement de la procédure et des critères de reconnaissance des établissements chargés de leur temporel ;
    - élaborer un cadastre des lieux de culte non reconnus et lutter contre les lieux de culte clandestins en mettant à disposition des communes un vade#mecum reprenant les mesures de sécurité publique et de - police administrative mobilisables pour lutter contre le phénomène ;
    - renforcer le dispositif de la politique des grandes villes.

    En toute logique, le plan wallon s’applique au départ des leviers à notre disposition et est donc directement lié aux compétences de la Wallonie. La structure institutionnelle de la Belgique implique donc qu’une très bonne collaboration soit établie entre les différents niveaux de pouvoir. En ce sens, la proposition de l’honorable membre d’imaginer un dispositif de coopération entre la Communauté germanophone et la Wallonie ainsi que les autres entités est, bien entendu, pertinente.

    Sans devoir repenser tout le système de concertation actuellement en place, il nous semblerait judicieux que la Communauté germanophone s’inscrive dans les processus d’échanges et de collaborations qui existent déjà entre la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Enfin, pour ce qui est de la représentation germanophone au sein de la plate-forme interfédérale, il apparaît qu’un représentant du Ministre-Président Paasch assiste déjà à ces réunions, et ce, depuis la création de cette instance, en mars 2015.