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Le trafic fluvial des marchandises en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 177 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/11/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon les dernières données régionales fournies par l’Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS), le tonnage fluvial de marchandises transportées en Wallonie a baissé de 12 % passant de 44.331.889 tonnes en 2011 à 39.059.166 tonnes en 2015.

    Au niveau national, le tonnage transporté en Wallonie ne représente que 21 % du trafic fluvial en Belgique.

    Alors que le réseau wallon des voies navigables offre de larges possibilités pour le développement du transport par voie d’eau, on constate une inexorable érosion du tonnage transporté.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me donner un état des lieux des différents projets visant à mieux positionner la Wallonie par rapport aux ports de mer  : nouvelles écluses, connexion des bassins de la Seine et de l’Escaut, etc.  ? Pourrait-il également fournir un calendrier pour la mise en place de ces différents projets ?
  • Réponse du 25/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    En effet, un recul en termes de trafic fluvial a été constaté, essentiellement lié à la quasi-disparition du trafic des combustibles solides issus de la sidérurgie.
    Cependant, le trafic fluvial wallon a tendance à se diversifier de plus en plus, notamment par le biais de produits agricoles, de produits divers en containers, etc.

    Le développement de la plateforme bimodale de Pecq, dans la province de Hainaut, constitue un exemple de cette diversification puisque l’essentiel du tonnage attendu concerne des produits agricoles.

    Par ailleurs, dans le cadre d’investissements récents, totalisant un montant de plus de 250 millions d’euros, trois grandes infrastructures très attendues en matière hydraulique ont été inaugurées en 2015 : l’écluse de Lanaye, l’écluse d’Ivoz-Ramet et le Liège-Trilogiport.

    Toutes les études socio-économiques menées dans le cadre de ces projets démontrent que leurs retombées sont largement positives, tant sur le plan socio-économique qu’environnemental, en garder à l’esprit qu’il n’y a pas d’effet mathématique immédiat et que la valorisation pleine et entière du potentiel des investissements se fait sur plusieurs années.

    Il faut maintenir et développer le potentiel d’attractivité de la voie d’eau wallonne, et de continuer à créer des conditions favorables à l’investissement privé et au développement du trafic fluvial en Wallonie en proposant des infrastructures modernes et de qualité
    C’est pourquoi le Plan Infrastructure 2016-2019 prévoit 75 millions dédicacés à la voie d’eau avec des travaux importants notamment au barrage de Monsin, au Plan Incliné de Ronquières et à l’écluse d’Ampsin-Neuville, Plan dont le phasage en termes de calendrier se répartit entre 2016 et 2019. Il y a également le vaste et important projet Seine-Escaut, dans le cadre de la programmation RTE-T 2014-2020, qui comporte également des travaux à différentes écluses (Havré, Pommeroeul, Hensies, Viesville, Marchienne-au-Pont, Gosselies), des rectifications de courbes du canal Nimy-Blaton-Péronnes, l’allongement de quais, la mise à gabarit de l’Escaut à la classe Va, etc. Le phasage en terme de calendrier est également réparti jusqu’en 2019. La part wallonne pour ces travaux avoisine les 100 millions d’euros.

    Ces investissements, tant passés que futurs, vont ainsi permettre d’accroître la diversification du trafic fluvial en améliorant notamment les conditions de navigabilité et promouvoir la voie d’eau comme mode de transport auprès des entreprises.