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Les déchets métalliques semi-rigides, souples et complexes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 168 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/11/2016
    • de LECERF Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Dans le cadre du futur Plan wallon des déchets, un des objectifs est d’augmenter le volume de PMC, collecté et recyclé grâce, entre autres, à un transfert de déchets ménagers traités actuellement par incinération vers les PMC effectivement recyclés.

    Pour atteindre cet objectif, Monsieur le Ministre compte sur la généralisation du tri P+MC qui est actuellement en test et semble prometteur.

    Je me permets de m’interroger sur l’absence d’actions concernant la collecte, le tri et le recyclage des petits déchets métalliques non-ferreux tels que les petits couvercles, bouchons, opercules, capsules ou dosettes qui actuellement ne sont pas collectés ou, s’ils le sont, sont rejetés du tri à cause de leur petite taille et de l’absence d’un appareil séparateur à courant de Foucault. Ils terminent donc à l’incinération.

    Cela me semble regrettable d’autant plus que ces déchets que nous consommons tous contiennent une quantité certaine d’aluminium qui est une matière d’une grande valeur et recyclable à l’infini.

    La collecte de ces déchets pourrait s’intégrer sans problème à la collecte P+MC. Des techniques existent et sont utilisées par exemple par nos voisins français.

    J’aimerais connaître la position de Monsieur le Ministre par rapport à cette problématique. Ne serait-il pas judicieux, alors qu'il annonce que les centres de tri vont devoir être adaptés, de tenir compte de cette opportunité supplémentaire de tri-recyclage ? D’autre part, j’aimerais connaître l’attitude de Fost+ par rapport à ce sujet ?
  • Réponse du 24/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’actuel cahier des charges relatif au tri du PMC prévoit qu’un centre de tri ne peut en aucun cas perdre plus de 5 % de bon PMC disponible à l’entrée lors du processus industriel de tri. Le respect des spécifications est contrôlé via des analyses régulières, et sanctionné par des amendes, le cas échéant.

    En mars 2015, une analyse très fouillée a été réalisée sur les petits emballages en aluminium qui échappent effectivement à la sélection des emballages en alu dans les centres de tri et se retrouvent donc dans les fines dirigées vers l’incinération. Un échantillon de ces fines a été trié manuellement pièce par pièce et analysé à l’aide d’une balance offrant une précision de 0,5 gramme, afin d’obtenir le pourcentage d’aluminium présent dans les fines pour chacune des principales sous-fractions contenant une part d’aluminium (capsules de café [petits] morceaux de cannettes en alu ou de cartons à boisson, dosettes de crème ou de lait, barquettes pour chats, opercules souples et rigides, etc.).

    La présence d’aluminium dans les fines du processus de tri ne dépassait pas 2,5 % de ces fines, c’est-à-dire 0,0375 % (!) du tonnage entrant. Les fines ne représentent en effet que maximum 1,5 % du flux entrant. D’autre part, la sous-fraction la plus importante - les capsules de café - ne représente elle-même qu’environ 2 % de ces 0,0375 %.

    Enfin, lorsque ces petits déchets d’emballage rigides contenant de l’aluminium ne peuvent être extraits des fines par un recours au courant de Foucault, ils sont récupérés, à la sortie des incinérateurs, par maturation des cendres et application du même mécanisme de tri.

    Il n’y a donc aucune raison de craindre que l’on passe à côté d’une quelconque opportunité de réduire nos importations d’aluminium.