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Les emplois dans le cadre de l'économie numérique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 46 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/11/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Entre janvier 2016 et juin 2016, l’emploi dans le secteur bancaire a diminué de 20 % et les licenciements annoncés chez ING ne font que confirmer cette tendance.

    Tendance qui risque de s’accentuer, puisque les taux d’intérêt devraient rester très bas, la fédération belge du secteur financier prédit que la rentabilité des banques continuera à baisser.

    La banque en ligne est responsable de la baisse du taux de fréquentation dans les agences. Et qui dit banque mobile, dit automatisation.

    Pour justifier la décision, les responsables évoquent la numérisation du secteur bancaire, rendant obsolète le maintien d’emplois si l’on peut y arriver avec les outils informatiques. Et on reproche aux responsables de ne pas avoir suffisamment anticipé la question pour sauver l’emploi par des mesures de requalification.

    La question ne se pose pas seulement dans le secteur bancaire, c’est même un problème dont les dimensions dépassent largement le secteur bancaire.

    Je souhaite dès lors connaître les mesures prises par le Gouvernement wallon pour sauver l’emploi dans le cadre d’une économie numérique qui sacrifiera ceux dont le profil ne correspond plus au marché de l’emploi de demain.
  • Réponse du 05/01/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    L’évolution numérique des métiers impose une modification permanente de l’offre de formation. Le FOREm et les centres de compétence travaillent, en ce sens, et élaborent des formations en cycles courts.

    Ce travail d’actualisation constante des formations en lien avec l’évolution numérique implique évidemment une planification, une mobilisation des ressources humaines adéquates, une préparation des contenus et activités, une information et une sélection des stagiaires sans oublier l’importance que revêt la validation des acquis de la formation.

    La veille stratégique réalisée au niveau des centres de compétence, les travaux de prospective du service Analyse du Marché de l’Emploi et de la Formation (AMEF) sur les métiers d’avenir 4.0, les besoins de compétences identifiés dans le cadre des tables rondes autour des domaines d’activités stratégiques se poursuivent et constituent une base nécessaire pour anticiper les évolutions et optimiser les délais de mise en œuvre. Elle ne peut cependant empêcher des décisions brutales prises en dehors de nos frontières au mépris des travailleurs et des efforts entrepris pour améliorer la rentabilité des entreprises.

    De manière générale, l’ensemble des compétences sont impactées par l’évolution numérique quelle que soit la filière métier dans le secteur des TIC comme ailleurs.

    Le baromètre de maturité numérique réalisé par l’Agence du Numérique (AdN) et les premiers résultats des ateliers « commerce connecté » (organisé par AdN en partenariat avec Google et les Centres de Compétence) dressent un bilan qui interpelle et vient confirmer la nécessité d’accompagner des profils « moins qualifiés » à l’évolution de leurs métiers. Cette action a été intégrée dans le Plan Marshall 4.0. Dans ce cadre, les formations sont adaptées en continu au regard des informations analysées et communiquées par l’AdN.

    Il s’agit également de ne pas oublier les compétences numériques attendues pour tous les citoyens afin qu’ils soient pleinement « consommateurs ». Dans ce cadre, il est important de permettre aux individus d’acquérir, de développer et valoriser leurs compétences numériques, ce afin de leur ouvrir des perspectives de carrière ou, tout simplement, de se maintenir sur le marché du travail.

    C’est pourquoi le FOREm a fait évoluer l’offre « MiniTIC (initiation à l’informatique comparable à l’offre du PMTIC proposée aux personnes qui en ont besoin) » et « BureauTIC »en cohérence avec d’autres actions wallonnes comme le « Plan Mobilisateur TIC », les Espaces Publics Numériques, Wallcode et en relation étroite avec le référentiel européen des compétences numériques « DigComp ».

    Toutes les filières métiers sont cependant concernées et l’augmentation de l’offre de formation se poursuivra en 2017. L’action du FOREm est donc double. Elle consiste à, d’une part, sensibiliser tous les (futurs) travailleurs à cette évolution numérique et, d’autre part, à leur permettre d’utiliser les nouveaux outils d’application en entreprise.

    Pour terminer, comme peut le constater l'honorable membre, le chantier de l’offre en formation numérique est soutenu tant pour les profils spécialisés que pour la formation de base.

    Si la dynamique est donc bien enclenchée pour soutenir l’adaptation des travailleurs d’aujourd’hui aux réalités de demain, elle offre aussi aux jeunes, aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs des clés pour profiter des nouvelles opportunités générées par la révolution 4.0.