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Le désherbage thermique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 178 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/11/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Les communes sont face un véritable casse-tête en ce qui concerne l’objectif « zéro phyto ».

    Les entités wallonnes ont jusqu’à l’horizon 2019 pour abonner progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires dans les espaces verts, cimetières, etc.

    Cette interdiction pousse de plus en plus de communes à se tourner vers l’achat de désherbeurs thermiques.

    Les différentes villes ayant essayé le désherbage thermique par projection d’eau chaude ou de flamme ne semblent pas convaincues par le procédé. En plus du prix relativement élevé, leur efficacité est sérieusement remise en question.

    Les herbes même après avoir été brûlées ont tendance à revenir.

    Quel est le bilan écologique et financier des désherbeurs thermiques ?

    Et quel est le surcoût auquel la commune devra faire face, en ce qui concerne l’achat de matériel et de gaz et en ce qui concerne le coût en termes de salaire ?
  • Réponse du 28/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le passage au « zéro pesticide » ne consiste pas à remplacer les pesticides par une et une seule technique, mais bien une multitude de techniques préventives et curatives. L'utilisation seule d’un désherbeur thermique n'est, en effet, pas la solution à l'abandon des pesticides sur le domaine public.

    Comme autres techniques alternatives, citons le paillage dans les massifs fleuris, l'enherbement d'allées de gravier, l'utilisation des machines mécaniques sur la voirie, l'utilisation de plantes couvre-sol au niveau des pieds d'arbres.

    Les pesticides nécessitent en effet moins de passages que les techniques alternatives. Mais faut-il rappeler les conséquences de l'utilisation de ces pesticides sur les sols et les eaux? Ces pesticides sont utilisés majoritairement sur des surfaces imperméables impliquant des risques de ruissellement importants vers le réseau de collecte des eaux pluviales.

    L'achat de techniques alternatives curatives représente effectivement un investissement parfois conséquent. C'est pourquoi le choix d'une technique doit s'opérer via la réalisation d'un plan de désherbage afin de s'assurer d'une utilisation optimale de chaque technique et pour identifier les espaces où un désherbage pourra être remplacé par une autre technique. Il peut être aussi utile de réfléchir à la mutualisation des achats avec des communes voisines. Enfin, concernant le désherbage de la voirie, il faut rappeler aux citoyens leurs devoirs concernant l'entretien du trottoir et du filet d'eau.

    Le Pôle wallon de gestion différenciée apporte une aide aux communes, tant pour la réalisation d'un plan de désherbage que pour la mutualisation.

    Pour ce qui est de l’impact économique du désherbage thermique (en lien avec l’impact environnemental), l’outil français COMPAMED accessible en ligne permet d’évaluer le coût et l’impact environnemental d’une série de scénarios de désherbage alternatif (y compris en comparaison avec le désherbage chimique classique).