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L'évaluation de l'attrait des jeunes pour l'entrepreneuriat

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 77 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/11/2016
    • de POULIN Christine
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Un récent sondage français réalisé par Opinion Way (http://www.opinion-way.com) à propos du statut d’auto-entrepreneur a récemment montré l’attrait grandissant des jeunes pour l’entrepreneuriat : 62 % des français de 18-24 ans aimeraient créer ou reprendre une entreprise et 46 % des 25-34 ans souhaitent se mettre à leur compte. Ces chiffrent n’expriment pas seulement une intention puisque l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a noté que sur les créations de 2014, les moins de 30 ans ont représenté 30 % des auto-entrepreneurs immatriculés cette année-là.

    Dispose-t-on de chiffres semblables actualisés à l’échelle wallonne depuis l’étude IPSOS de 2013 sur les jeunes wallons et l’esprit d’entreprendre ?

    On sait le Gouvernement attentif à cette question de promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes et de nombreux outils ont été développés ces dernières années, notamment par l’Agence pour l'entreprise et l'innovation (AEI).

    Monsieur le Ministre peut-il évaluer aujourd’hui l’attrait des jeunes wallons pour l’entrepreneuriat ?
  • Réponse du 06/02/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    En 2013, l’AEI (ASE à l’époque) a réalisé une enquête visant à apprécier l’avis des jeunes wallons de moins de 30 ans en matière d’entrepreneuriat. Elle s’était associée à son correspondant français en la matière, le « Mouvement pour les Jeunes et les Étudiants Entrepreneurs » (MOOVJE en abrégé) afin de pouvoir étudier des éléments comparables, via notamment des questions identiques, auprès des publics wallon et français.

    Parmi les éléments significatifs de l’enquête wallonne de 2013, il apparaissait que 47 % des jeunes étudiants wallons envisageait positivement l’hypothèse d’un lancement d’activité. À cette même question, en France, le résultat était de 37 %. Le taux de jeunes wallons qui envisageaient la création d’une entreprise durant leurs études ou juste après était de 13 %, contre 11 % en France. Sans tirer de conclusions définitives ou trop hâtives, l’opinion des jeunes wallons était donc plus favorable à la création d’activités qu’en France.

    Le choix de l’année 2013 pour mener l’enquête wallonne visait à permettre d’affiner le programme de l’Agence en vue de la nouvelle législature qui allait débuter en 2014. Et concrètement, en effet, de nombreux éléments de cette enquête influencent aujourd’hui le programme « Générations entreprenantes », tel qu’il est mis en œuvre dans le cadre du Plan Marshall 4.0.

    Deux sont particulièrement à souligner. Primo, la mise en place d’un dispositif global d’accompagnement des plus jeunes entrepreneurs, et en particulier ceux qui débutent la création avant la fin de leurs études. En effet, ceux-ci exprimaient un important manque de confiance en eux-mêmes, auquel il fallait pallier par un accompagnement spécifique des projets. Secundo, l’augmentation des budgets consacrés aux projets développés dans le cadre des écoles entrepreneuriales et l’accentuation des actions de formation et d’accompagnement des enseignants.

    En France, Opinion way a publié, fin 2016, des informations très positives concernant l’appétence entrepreneuriale des jeunes. Il est probable que la tendance soit similaire en Wallonie. En ce qui concerne la Wallonie, l’AEI programme une nouvelle enquête en 2018, afin de permettre une évaluation des mesures prises sur une période suffisamment significative.

    Toutefois, concrètement, il peut d’ores et déjà être constaté que, par exemple, le dispositif « étudiants-entrepreneurs » est un succès puisque, fin 2016, 228 jeunes entrepreneurs, toujours aux études donc, bénéficient d’un accompagnement.