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Les taux d'obésité révélés par l'étude d'Eurostat

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 196 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/11/2016
    • de PUGET André-Pierre
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une enquête européenne révèle qu’un Européen sur six est obèse. En analysant plus en profondeur, on se rend compte que 35,7 % d’entre eux sont préobèses. Seulement 46 % des Européens ont un poids normal.
     
    Heureusement, la Belgique, avec seulement – si je puis dire - 14 % de personnes obèses, fait partie du bon wagon.
     
    L’étude révèle que le taux d’éducation influe sur l’obésité : les personnes au niveau d’éducation faible ont à cet aulne plus de chance d’être obèses et cette enquête nous apprend également que sont les personnes âgées qui sont le plus souvent obèses.
     
    Évidemment, l’obésité pose question en termes de santé publique et de coûts qu’elle engendre.

    Qu’entreprend et que compte entreprendre le Gouvernement wallon pour lutter contre l’obésité  ?
  • Réponse du 28/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    Les chiffres de l’Enquête européenne par interview sur la santé d'Eurostat correspondent aux résultats belges de l’Enquête de consommation alimentaire de 2014-2015 de l’Institut Scientifique de Santé publique.

    Selon cette enquête, en 2014, 51,3 % de la population âgée de 3 à 64 ans présente un IMC considéré comme normal, 29,0 % de la population est considérée comme étant en surcharge pondérale et 16,0 % comme étant obèse. Le pourcentage de personnes en surpoids est plus élevé chez les hommes (32,7 %) que chez les femmes (25,0 %), tandis que la proportion d’individus obèses est relativement similaire pour les deux genres.

    Effectivement, la proportion de personnes souffrant de surpoids et d’obésité tend à augmenter en fonction de l’âge. À partir de 35 ans, plus d’un tiers de la population est en situation de surpoids et plus d’un cinquième d’entre elles souffre d’obésité. La proportion de personnes obèses est liée au niveau d’instruction, ce qui n’est pas le cas pour la proportion de personnes en surpoids. La prévalence de l’obésité augmente, en effet, lorsque le niveau d’éducation diminue.

    Comme le constate l'honorable membre, les défis posés par la progression de l’obésité et des maladies non transmissibles démontrent que l’état nutritionnel de la population wallonne doit être reconnu comme une priorité majeure de santé publique.

    Afin de dégager les mesures concrètes en matière de promotion d’une alimentation et d’une pratique de l’activité physique orientées vers la santé, il a été fait appel à des personnes ressources, experts en plusieurs domaines. La dynamique lors de la journée du 25 octobre dernier que j’ai eu l’immense honneur d’introduire, constituera le premier socle de déploiement du futur plan prévention et promotion de la santé en Wallonie. Les orientations du futur Plan prévention et promotion de la santé devraient être soumises au Gouvernement avant la fin de l’année et les mesures de l’axe alimentation/activité physique devraient être soumises au Gouvernement vers la mi-février 2017 afin que la mise en œuvre puisse progressivement démarrer.

    Au niveau méthodologique, l’APES, service communautaire de promotion de la santé, consulte les personnes ressources réunies en groupes d’impulsion du 15 novembre au 15 décembre (par public et par milieu de vie). La consultation des groupes d’impulsion est prévue en 2 étapes : une enquête préliminaire et une réunion de groupe d’impulsion. À l’issue de cette consultation, les groupes d’impulsion proposeront un premier set de mesures (1 à 3) concrètes et réalisables à court terme en matière d’alimentation et d’activité physique. Ils pourront aussi, en complément, proposer un nombre limité de pistes à explorer, de propositions à approfondir pour enrichir et mettre en œuvre le plan au cours des prochaines années.

    En outre, il importe d’adapter les stratégies pour faire face aux inégalités sociales de santé afin de toucher les personnes les plus précarisées et fragilisées. Les objectifs du plan doivent mettre fortement l’accent sur l’équité, exprimée fréquemment sous la rhétorique « ne laisser personne de côté ». À cet égard, une représentante du réseau wallon de lutte contre la pauvreté a pu intervenir lors de cette demi-journée de lancement afin d’attirer l’attention des experts des groupes d’impulsion pour que les recommandations bénéficient également aux populations au bas du gradient social. S’agissant d’une approche transversale, les mesures prises du plan prévention et promotion de la santé devront en tenir compte.