/

La reconnaissance de la surdicécité

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 211 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/11/2016
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Suite à la journée de sensibilisation aux déficiences visuelles organisée au sein de notre Parlement, je souhaite relayer les préoccupations émises par les associations présentes relatives à la surdicécité.

    Les associations ont dénoncé la non-reconnaissance de la surdicécité en tant que handicap unique. Aujourd'hui, comme le confirmait Monsieur le Ministre d'ailleurs en juin dernier, ce handicap reste abordé de manière conjointe par des spécialistes de la déficience visuelle et de la déficience auditive et non par des spécialistes de la surdicécité.

    Les associations dénoncent le manque de professionnels qui connaissent cette problématique en Wallonie, contrairement à la Flandre qui serait mieux outillée dans ce domaine.

    L'AViQ aurait par ailleurs été chargée d'une étude en matière de surdicécité qui met en évidence les besoins et manquements spécifiques pour ces personnes.

    A-t-il pris connaissance de cette étude ?

    Quelles actions la Wallonie envisage-t-elle afin d'améliorer la prise en charge du handicap que représente la surdicécité ?

    Quelles sont les concertations avec ses homologues afin de reconnaître officiellement la surdicécité comme handicap unique ?

    Une des revendications émises par les associations consiste à renforcer l'accès à l'information et à la communication par des interprètes spécialisés.

    Comment peut-il leur répondre ?
  • Réponse du 28/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    Je rejoins l'honorable membre quant à la prise en charge spécifique que nécessite la surdicécité.

    Suite à l’enquête sur les besoins des personnes atteintes de surdicécité en Belgique francophone menée par la plate-forme surdicécité en collaboration étroite avec l’AWIPH (AViQ branche « handicap ») en 2015, une série d’actions de formation à destination des professionnels de l’aide, de l’accueil et de l’accompagnement des personnes sourdes et aveugles ont été initiées.

    Ainsi en 2017, un budget de 15.000 euros sera consacré aux modules de formation des professionnels. Ces modules de formations auront comme objectifs de mieux comprendre les spécificités de la surdicécité et d’améliorer les réponses aux besoins de ces personnes.

    Ils porteront sur les aspects théoriques et médicaux de la surdicécité, les connaissances et la formation aux modes de communication adaptée (langue des signes (tactile), vélotypie, adaptation des modes de communication,…), les aspects psychologiques, relationnels, culturels de la surdicécité, des mises en situation.