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La sensibilisation du grand public à la santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 219 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/11/2016
    • de KILIC Serdar
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    D’après un article paru le 24 octobre dans l’Avenir, il semble que 70 % à 90 % des cancers seraient liés à l’environnement. Certains polluants altèrent plus la santé que d’autres. Il convient de prendre pour exemple l’utilisation massive de pesticides ou encore les perturbateurs endocriniens (PCB, Bisphénol A,…).

    Si la plupart des maladies comme le cancer, l’obésité, le diabète (de type II) ou encore Alzheimer, pour n’en citer que quelques-unes, se multiplient de manière expansive ces dernières années, il s’avère que ce serait en grande partie à cause de la dégradation de l'environnement.

    Compte tenu de ces données alarmantes, existe-t-il déjà une campagne de sensibilisation du grand public sur ces risques avérés ? Peut-on mettre l’accent sur cette problématique ?
  • Réponse du 05/12/2016
    • de PREVOT Maxime

    Il est souvent difficile d’imputer en ligne directe l’émergence, chez un individu, d’une maladie chronique telle que le cancer, à un comportement ou à facteur unique et spécifique. La plupart des maladies chroniques (cancers et maladies cardiovasculaires) sont, en effet, multifactorielles.

    Selon les experts, on estime néanmoins que près de 75 % des cancers seraient imputables à des facteurs dits « environnementaux ». Il est cependant fondamental de comprendre que ces facteurs environnementaux ne se limitent pas à une exposition à des polluants et/ou à des rayonnements solaires ou artificiels. Les modes de vie et de comportements des individus, qui constituent autant de déterminants de santé, entrent également dans la sphère des facteurs « environnementaux » impactant la santé.

    Au-delà de l’aspect multifactoriel de la maladie, un article du Professeur PARKIN, publié en 2011 (Parkin et al. The fraction of cancer attribuable to lifestyle and environmental factor in the UK in 2010. Br J Cancer. 2011 ; 105 : S77 – S81) présente une estimation du pourcentage de cas de cancer attribuable à différents facteurs environnementaux, en ce compris donc, les facteurs liés au mode de vie. Le tabac arrive en tête avec 19,4 % de cancers attribuables, avec ensuite l’alimentation non équilibrée (9,2 %), le surpoids et l’obésité (5,5 %), la consommation d’alcool (4,0 %). Les premiers facteurs purement environnementaux impliqués dans les cas de cancer sont l’exposition aux rayonnements UV (3,5 %) et l’exposition aux rayonnements ionisants (1,8 %).

    Concernant les facteurs « purement » environnementaux, les pesticides et les perturbateurs endocriniens plus spécifiquement ont déjà donné lieu à des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des professionnels. Par exemple, le Gouvernement, dans le cadre du programme wallon de réduction des pesticides, a développé des actions de prévention, d’analyse des risques et de formation en matière de sécurité et de santé au bénéfice des entreprises des secteurs verts.