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La lutte contre l'hépatite C

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 225 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/11/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Début 2016, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur la lutte contre l'hépatite C, maladie qui touche environ 70.000 personnes en Belgique et cause près de 300 décès chaque année.

    Selon un sondage réalisé par l'Institut de sondage IPSOS en collaboration avec des médecins et pour le compte de la société pharmaceutique Bristol-Myers Squibb, près de 65 % des Belges ne savent pas comment éviter de contracter l'hépatite C, pour laquelle il n'existe pas de vaccin contrairement à ce que pensent 75 % des Belges. Entre 40 et 45 % seulement des personnes infectées savent qu'elles le sont selon les estimations des médecins qui rappellent que les symptômes peuvent parfois apparaître seulement après plusieurs années. Il est donc d'autant plus important d'être bien informé sur l'hépatite C que les traitements actuels permettent la guérison de plus de 90 % des patients.

    À l’initiative du ministre fédéral de la Santé et suite à un rapport KCE (Centre fédéral d'expertise des soins de santé) contenant une série de recommandations, un plan hépatite C a été rédigé en 2013 dans le cadre du groupe de travail « maladies infectieuses» de la Conférence interministérielle de la santé, et approuvé en 2014.

    L'actuelle ministre fédérale en charge de la Santé a indiqué disposer d'un budget de 90 millions d'euros pour multiplier le nombre de patients atteints du virus de l'hépatite C qui seront traités, pour atteindre environ 2700 contre 800 aujourd'hui. Cette mesure répond aux recommandations internationales et à des revendications de patients.

    Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer si cette mesure aura un impact pour la politique de prévention et de dépistage de l'hépatite C déployée en Wallonie ? Dans l'affirmative, peut-il préciser cet impact ?
  • Réponse du 07/12/2016
    • de PREVOT Maxime

    Actuellement, le protocole d’accord relatif à la prévention et découlant du protocole d’accord « maladies chroniques » a été conclu et aborde le thème de l’hépatite C. D’une part, les Communautés/Régions ont pour mission d’informer les groupes à risque et de fournir aux acteurs de santé et en particulier aux médecins généralistes, des lignes directrices pratiques sur les possibilités de dépistage. D’autre part, le Fédéral a pour mission de fournir une aide adéquate et accessible (counseling), un diagnostic (précis) et le traitement (approprié) après un résultat anormal au dépistage, et de pourvoir à leur financement.

    Dans ce cadre, un groupe de travail technique composé des administrations des entités et relayant à l’intercabinet de la CIM Santé – Groupe Prévention a été mis en place pour l’hépatite C, qui a pour mission de présenter des propositions d’actions en vue de la réalisation technique de celles-ci au GTI maladies chroniques/prévention. Les résultats de ce groupe de travail ne sont pas encore connus.

    L’accès renforcé au traitement de l’hépatite C est une bonne nouvelle pour tous les patients et permettra de réduire la prévalence de l’hépatite C.

    Enfin, il est évident que le plan prévention et promotion de la santé tiendra compte des mesures prises par le Fédéral ayant un impact sur nos politiques. Au moment de l’opérationnalisation des actions de notre futur plan, il faudra intégrer les différentes politiques dans une vision complémentaire et cohérente.