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Les canalisations en plomb

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 204 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/11/2016
    • de KILIC Serdar
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    En octobre dernier, on apprenait qu'un robinet sur 25 chez les abonnés de la SWDE posait problème. En effet, à cause de la vétusté de certaines installations et de la présence de canalisations en plomb, les usagers pouvaient être exposés à des eaux dont la teneur en plomb dépasse les normes.

    Monsieur le Ministre peut-il indiquer quelles sont les normes de conformité de l'eau par rapport à la teneur en plomb ?

    Il est évident et légitime que le mot "plomb" évoque des craintes chez tous les usagers.

    Des études de toxicité sont-elles prévues par la SWDE ? Comment être certain que les usagers ne courent aucun risque ? Y a-t-il un plan d'investissements prévu pour l'amélioration des canalisations ou est-ce uniquement du ressort des propriétaires ?
  • Réponse du 29/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Tous les distributeurs d’eau, en ce compris la Société wallonne des eaux sont tenus de respecter des critères stricts de qualité de l’eau destinée à la consommation humaine en Wallonie. Ces critères ne se basent pas sur des études toxicologiques menées par les distributeurs eux-mêmes, mais sur le prescrit de la directive européenne 98/83 dont les valeurs paramétriques et du Code de l’eau sont fondées, notamment, sur les conclusions de telles études menées par l’OMS.

    Selon l’article R.257 et l’annexe XXXI de ce Code de l’eau, le plomb est un des paramètres que les distributeurs doivent régulièrement contrôler dans l’eau potable. La SWDE, à l’instar des autres distributeurs, est tenue de fournir, à la sortie du compteur, une eau dont la teneur en plomb ne dépasse pas 10 µg/l. Toutefois, les prélèvements de contrôle sont réalisés au robinet de la cuisine pour prendre en considération la nature et l’état de l’installation intérieure privée des clients. Dans le cas particulier du plomb, le prélèvement s’effectue au robinet de la cuisine sans purge préalable de l’installation intérieure de l’habitation. L’objectif de cette pratique (sans purge) vise à refléter fidèlement ce que les clients consomment.

    Si la teneur en plomb mesurée au robinet du client dépasse 10 µg/l, le distributeur se rend une nouvelle fois chez le client afin d’identifier l’origine de la non-conformité (provient-elle de l’eau distribuée ou de la canalisation intérieure ?). À cet égard deux prélèvements, l’un au robinet de la cuisine, l’autre au compteur, sont effectués après une purge complète de l’installation intérieure du client et un temps de stagnation de 30 minutes. Le temps de stagnation de 30 minutes permet de mettre en évidence un éventuel transfert des métaux constitutifs de l’installation intérieure vers l’eau de distribution.

    Le distributeur d’eau n’est en rien responsable de la nature et de l’état de l’installation intérieure privée du client. Toutefois, en cas de problème détecté, le client est informé par courrier et il reçoit des conseils pratiques afin de limiter son exposition au plomb.
    Pour répondre aux prescrits du Code de l’eau, les distributeurs d’eau ont prévu de remplacer progressivement les raccordements en plomb entre la canalisation principale en voirie et le compteur pour respecter la valeur paramétrique pour le plomb de 10 µg/l. Des programmes d’investissement sont en place chez la majorité d’entre eux et ils disposent de la latitude de programmer au mieux ces travaux en fonction des priorités et des opportunités.