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Le développement technologique et les atténuations du changement climatique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 172 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 24/11/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    L'innovation technologique peut diminuer le coût de la réalisation des objectifs environnementaux et climatiques. Distinguons entre les technologies innovantes :
    - de production d'électricité et de chaleur;
    - d'amélioration du rendement énergétique et de réduction du carbone,;
    - de stockage d'énergies.

    Les développements technologiques en ce qui concerne l'atténuation du changement climatique sont multiples, mais toujours insuffisantes. Parmi elles, nous comptons évidemment les techniques de production d'énergie sur base de sources renouvelables, les techniques de combustion et de production d'électricité, le captage et le stockage de carbone, le stockage d'énergie (techniques de l'hydrogène, de la pile à combustible), l'efficacité énergétique des bâtiments et de l'éclairage, la mobilité et les véhicules. Il s'agit de techniques brevetées, enclenchant un développement technologique, d'activité économique et de nouveaux emplois.

    Je souhaiterais vous entendre sur la situation de la Wallonie en matière d'innovations énergétiques. Combien y a-t-il eu de brevets wallons lors des 15 dernières années qui ont été à la base de projets économiques d'envergure ?

    Combien y a-t-il eu de publications scientifiques et technologiques en Wallonie lors de la même période concernant une des technologies énergétiques et climatiques aboutissant vers des relances économiques de plus grande taille ? Comment a évolué le nombre de chercheurs scientifiques wallons dans le domaine de la recherche, le développement et l'innovation énergétique et climatique ?
  • Réponse du 09/12/2016
    • de FURLAN Paul

    Je suis extrêmement conscient de l’importance de la recherche et de l’innovation dans la transition énergétique. Actuellement, comme le sait l'honorable membre, l’essentiel des budgets et des activités de recherche est géré par mon collègue le Ministre Jean-Claude MARCOURT. Il sera mieux à même de pouvoir répondre spécifiquement aux questions qu'il vient de poser. Pour ma part, je puis lui apporter quelques éléments de réponse pour les projets de recherche encadrés par le Département de l’Energie et du Bâtiment durable depuis son rattachement à la DGO4.

    Lors de l’appel à projets ERABLE en 2011, 9 projets ont été gérés directement à la DGO4. Certains sont encore en cours de finalisation. Tous ces projets relevaient de la recherche industrielle plus ou moins avancée et nécessitaient une amélioration des procédés avant de pouvoir être commercialisés. Certains projets, comme SOLEN, ENECOBOIS ou PROSOLIS avaient plus spécifiquement vocation à améliorer l’expertise wallonne dans les techniques investiguées sans qu’une valorisation industrielle directe puisse être quantifiable. D’autres projets, comme COOLWIND par exemple, font l’objet d’une prolongation qui devrait mener, à terme, à de bonnes perspectives d’industrialisation.

    L’appel RELIABLE sur les réseaux électriques, en 2012, a mené à la sélection de deux projets d’envergure, FLEXIPAC et GREDOR. Le premier projet est terminé et a apporté des résultats intéressants mes difficilement exploitables de l’aveu même des partenaires industriels. GREDOR, par contre, jouit d’une renommée internationale très importante et mobilise une dizaine de chercheurs. Selon son coordinateur, de grandes perspectives de valorisation commerciale peuvent être attendues de la part des partenaires.

    Je me permets d’attirer l’attention que même si plus aucun appel à projets n’a été géré par la DGO4 depuis 2012, j’ai approuvé une série de treize projets de recherches dans les technologies énergétiques ces deux dernières années. Pour les quatre années à venir, ce seront près de huit millions d’euros qui seront investis dans la recherche et l’innovation. Les domaines couverts par ces recherches porteront tant sur l’efficacité énergétique dans le secteur bâti que sur les réseaux énergétiques. Je tiens également à préciser que quatre de ces projets porteront directement sur les techniques liées à l’hydrogène, ce qui permettra de renforcer l’expertise wallonne en la matière.