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Les faillites en Wallonie.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 63 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 10/06/2005
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie et de l'Emploi

    Tandis que le prédécesseur de Monsieur le Ministre se plaisait, jadis, à annoncer des temps meilleurs sur le plan économique, Guy Quaden, Gouverneur de la BNB, revoit les prévisions économiques à la baisse : pas plus de 1,4 % de croissance contre 2,4 % enregistrés l'an passé et 2,5 % annoncés il y a quelques mois pour 2005.

    Le nombre de faillites intervenues en 2004 est le plus important enregistré depuis longtemps. Selon les statistiques pour la Belgique, on a enregistré plus de 7.300 faillites entre janvier 2004 et novembre 2004, soit près de 400 (5,7 %) en plus que pour la même période en 2003.

    Que nous disent les chiffres ? Les experts concluent souvent que le cas de faillite correspond au petit indépendant. Il s'agit d'un taux d'échec important et lourd sur le plan des conséquences sociales. S'agit-il d'un taux d'échec imprévisible ? Ou d'un taux d'échec inévitable ?

    Le Professeur Van Caillie, cité dans « Le Soir » du 7 janvier dernier, dit qu'il ne faut pas perdre de vue que nous sortons de deux à trois ans de forte création d'entreprises. Or, beaucoup n'avaient pas le capital suffisant pour faire face pendant un temps plus ou moins long et, dès lors, elles sont tombées en faillite. En plus, ajoute-t-il, si l'on prononce une faillite, elle provoque souvent un effet dominos, entraînant fournisseurs et sous-traitants dans la chute.

    Sur l'ensemble des faillites, il paraîtrait qu'entre 16.500 et 18.500 emplois ont été perdus, soit 2 à 2.5 emplois par faillite. Ce constat nous amène à croire que le phénomène touche essentiellement les TPE et les PME. Sur le plan de l'emploi, le bilan 2003 aurait pesé lourd parce que le nombre d'emplois perdus dépasserait les 20.000 unités. Au mois de mai 2005, nous en enregistrons 26.000, soit 3,8 % de chômeurs de plus qu'au mois de mai 2004.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il les statistiques, les tendances et analyses décrites ci-dessus ?
  • Réponse du 05/07/2005
    • de MARCOURT Jean-Claude


    Les chiffres que l'honorable Membre cite émanent notamment de l'étude Graydon de janvier 2005 que je ne vais pas contester, d'autant que Graydon est la seule source que je connais qui publie

    ce lien entre le nombre de faillites et l'emploi perdu.

    Il existe cependant une manière plus positive d'examiner les statistiques des faillites en Wallonie : en les examinant sur la base des chiffres wallons et non, comme l'honorable Membre le fait, en avançant ceux de l'ensemble du territoire. Mais, plus intéressante encore, est la constitution du rapport entre le nombre de faillites et de constitutions d'entreprises sur la base des chiffres publiés par Graydon. Ce rapport passe de 16,66 % en 2001 à 15,33 % en 2004. Celui-ci, malgré une progression du nombre de faillites de 7 % de 2003 à 2004, est largement plus influencé par un nombre de constitutions en hausse de 12 % sur la même période. Cette évolution, encourageante, est à mettre en rapport avec les chiffres de la Flandre qui, eux, n'ont pas connu la même évolution positive, puisqu'ils sont restés stables à 14,92 % en 2001 et à 14,42 % en 2004.

    Nous avons cependant un retard important à combler en valeur absolue par rapport au nombre de créations en Flandre qui s'élève à 55,649 en 2004 pour 15.288 en Wallonie.

    Nous entendons résorber ce retard, et, pour ce faire, l'entrepreneuriat est au cœur de notre plan stratégique transversal « création d'activités » qui prévoit des mesures d'accompagnement sur toute la ligne de vie de l'entreprise, de la création à sa transmission, poursuivant ainsi l'objectif de stabilisation et de développement de nos entreprises, et ainsi améliorer les taux de survie de nos entreprises qui suivent la même tendance favorable que le rapport entre faillite et constitution de sociétés.