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L'entretien du réseau des voies navigables

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 288 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/11/2016
    • de MARTIN Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre le sait, le développement et l’entretien des voies navigables constituent une priorité pour la Wallonie et son développement. Le titre XVI de la Déclaration de politique régionale le souligne d’ailleurs, insistant sur le développement d’une action régionale globale et précisément sur l’entretien du réseau actuel.

    J’ai cependant été interpellé par différents opérateurs sur l’état d’entretien du canal vers la liaison Seine-Escaut. Celui-ci serait en effet peu, voire pas entretenu, générant une journée supplémentaire de navigation pour les bateliers, avec les conséquences économiques et temporelles qui en découlent.

    Les services de Monsieur le Ministre ont-ils déjà été sensibilisés à cette problématique ? Si ce n’est le cas, Monsieur le Ministre peut-il prendre les mesures utiles afin de remédier à cette situation en y réservant la priorité de son action en la matière ? D’une manière plus générale, peut-il synthétiser ici l’état d’entretien du réseau navigable wallon ?
  • Réponse du 19/12/2016
    • de PREVOT Maxime

    Cette question porte apparemment sur le canal Pommeroeul-Condé.

    En raison d’importants envasements de celui-ci, du côté français, il a été fermé définitivement à la navigation depuis 1992.

    Le passage des bateaux se fait donc par le Haut-Escaut pour rejoindre le canal Nimy-Blaton-Péronnes, avec franchissement, notamment, des écluses de Péronnes et d’Obourg, entraînant un temps de navigation supplémentaire variant de trois heures à une demi-journée selon le trafic.
     
    Cependant, après de nombreuses années de discussions, les travaux de dragage dudit canal ont enfin débuté en octobre dernier, en France. À cet égard, le Gouvernement wallon a, en sa séance du 20 octobre dernier, garanti un cofinancement spécifique. Les travaux devraient être terminés en 2020 et permettront un accès plus direct avec la France, engendrant des perspectives économiques pour la Wallonie.
     
    Il convient également de souligner que ce canal est le chaînon manquant pour faire de l’Escaut la voie fluviale privilégiée vers des infrastructures wallonnes, mais également des ports situés en Région flamande et aux Pays-Bas, en lien direct avec le projet Seine-Escaut.
     
    Il y a lieu de noter également que des travaux de dragage, de la compétence de mon collègue Di Antonio, sur d’autres voies d’eau wallonnes, sont également entrepris. Un marché a d’ailleurs été lancé cette année, pour le bassin de l’Escaut et le bassin de la Meuse.
    La matière du dragage étant de la compétence de mon collègue, Monsieur le Ministre Carlo DI ANTONIO, je ne développerai pas davantage cet aspect de la question.
     
    En matière d’entretien du réseau navigable wallon, autant dire que le sujet est vaste et qu’il comprend, en résumé, des opérations telles que du fauchage, des réparations de berges, des réparations d’ouvrages d’art, des évacuations d’épaves ou d’immondices, des travaux de curage de déversoirs au niveau des barrages, etc., sans oublier les bâtiments techniques.
     
    Chaque année, un budget est prévu à cette fin et d’ailleurs un article budgétaire spécifique figure dans le programme lié aux voies hydrauliques. Et à cette époque de clôture budgétaire, j'informe qu’en matière de crédits d’engagement sur cet article, mon administration a engagé la totalité du montant y prévu, à savoir près de 14 millions d’euros. L’entretien des voies navigables wallonnes se fait donc et se poursuivra donc pour les années à venir afin d’assurer de bonnes conditions de navigation.