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Le rest-o-pack

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 259 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/11/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Lors de la Foire agricole de Libramont qui s'est tenue du 22 au 25 juillet derniers, Monsieur le Ministre a lancé le « rest-o-pack », un modèle de boîtes destinées à réduire le gaspillage alimentaire en permettant aux clients de l'Horeca d'emporter chez eux les restes non consommés de leur repas.

    Cette initiative, qui constitue l'une des 17 mesures du Programme wallon de lutte contre les pertes et le gaspillage alimentaire, est la bienvenue étant donné qu'une quantité importante de denrées et préparations alimentaires consommables demeure gaspillée.

    Toutefois, on peut légitimement être déçu de constater que seulement une dizaine de restaurateurs ont répondu à l'appel d'adhésion aux « rest-o-pack » lancé lors de la Foire de Libramont. Comment Monsieur le Ministre explique-t-il ce faible succès jusqu'à présent ?

    Début novembre, il indiquait que le modèle de boîte devait subir quelques adaptations, et que sur cette base le secteur Horeca serait de nouveau sensibilisé d'ici la fin de l'année.

    Au-delà de la promotion, ne faudrait-il pas qu'un lot de boîtes soit envoyé, sinon à tous les restaurateurs, au moins à un grand nombre d'entre eux. Cela représenterait un certain coût, mais le succès du dispositif n'est-il pas à ce prix ? Un partenariat avec l'AFSCA qui pourrait distribuer ces boîtes lors de visite de contrôle dans les établissements ne serait-il pas opportun ?

    S'il est important de promouvoir cette habitude peu ancrée en Wallonie, il est aussi important de promouvoir la bonne utilisation du « Rest-o-pack », en rappelant surtout qu'il faut rapidement mettre les restes au réfrigérateur, pour éviter la prolifération de bactéries comme la listeria, les salmonelles et autres staphylocoques qui peuvent constituer un danger pour les femmes enceintes, les fœtus, les personnes âgées ou plus fragiles. Qu'en est-il de cette sensibilisation ? Les recommandations d'hygiène alimentaire relatives à ces restes figureront-elles sur le nouveau modèle de boîte « rest-o-pack » ?

    Avec le « rest-o-pack », des problèmes pourraient se poser si le client ne respecte pas les règles de conservation ou si le restaurateur n'a lui-même pas bien respecté les règles de sécurité et d'hygiène alimentaires. Dans l'hypothèse de conséquences sanitaires sur la clientèle, qu'en est-il de la responsabilité ?

    En France, la responsabilité des restaurateurs s'arrête à partir du moment où le repas est remis au consommateur... Qu'en est-il en Wallonie ? Cette question a-t-elle été tranchée dans le cadre de la mise sur pied du « rest-o-pack » ? Les restaurateurs sont-ils informés à cet égard ?
  • Réponse du 19/12/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Rest-O-Pack a effectivement été lancé au cours de la Foire de Libramont. La présentation de la boîte de démonstration à la presse et aux professionnels de l’HORECA a cependant démontré la nécessité d’opérer quelques adaptations au modèle de base.

    Ces améliorations étant en cours de finalisation, une relance vers le secteur de l’Horeca sera faite prochainement dans le cadre d’une sensibilisation globale au gaspillage alimentaire. Le succès du Rest-O-Pack ne se situe cependant pas dans le nombre de boites distribuées, mais bien dans l’amorce de changements de comportement parmi les consommateurs qui hésitent de moins en moins à demander à leur restaurateur d’emporter leurs restes. À cet égard, l’initiative est déjà un succès, et s’inscrit dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.

    En ce qui concerne la gestion des restes et la responsabilité des producteurs, ceux-ci ne sont responsables que des dommages qu’ils causent à leur client (nourriture avariée, par exemple), et non des mauvaises conditions de conservation apportées par le client aux restes de repas emportés. À cet égard, les boites Rest-O-Pack comporteront conseils de conservation et de préparation pour que le consommateur soit adéquatement sensibilisé. Ces mentions ont été d’ailleurs validées par l’AFSCA.

    La démarche étant incitative et volontaire, il n’est pas envisagé de faire distribuer des boites par l’AFSCA lors de ses contrôles, ceux-ci ayant un but complètement différent. L’AFSCA peut, bien entendu, rassurer les restaurateurs sur la responsabilité des restaurateurs lorsqu’ils satisfont à la demande des clients d’emporter leurs restes de repas.