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Le nombre d’accidents mortels sur les routes en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 275 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 25/11/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon les dernières données régionales fournies par l’IWEPS, pour l’année 2015, la Wallonie compte 90.8 décès dans les 30 jours suite à un accident de voiture alors que la Flandre n’en compte que 58.7.

    Au-delà de la différence purement chiffrée, il ressort surtout que, si les accidents en Wallonie sont moindres qu’en Flandre (11.462 en Wallonie par rapport à 25.080 en Flandre), ceux-ci sont surtout beaucoup plus mortels en Wallonie où les vitesses pratiquées sont généralement plus élevées.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m’indiquer quel est son plan afin de réduire drastiquement le nombre de décès sur les routes wallonnes  ? Monsieur le Ministre a-t-il un plan pour réduire la vitesse spécialement dans les zones les plus touchées par les accidents mortels ?
  • Réponse du 14/12/2016
    • de PREVOT Maxime

    Le chemin pour atteindre notre objectif de réduire le nombre des victimes de la route de moitié en 2020 par rapport à 2010 nécessite labeur et persévérance.
     
    Après plusieurs années de réduction du nombre d'accidents et de victimes de la route en Wallonie, les indicateurs de l'année 2015 ont malheureusement montré une légère augmentation. La même tendance est observée pour l'année 2015 dans les pays limitrophes. Heureusement, les premières données de 2016 indiquent un retour à la baisse.
     
    En tant que gestionnaire d'infrastructure, j'investis dans cette infrastructure pour son entretien et son amélioration. Le plan « Infrastructures 2016-2019 » est un investissement sur 4 axes dont le principal axe est la sécurisation des routes ordinaires et des traversées d'agglomérations. La démarche qualité des projets d'aménagements routiers (audits de sécurité routière) et le traitement des obstacles latéraux complèteront également les actions en faveur de la sécurité routière.
     
    Toutefois, les accidents ont pour principale origine le comportement humain.
     
    C'est pourquoi, depuis le début de la législature, je renforce et diversifie les actions menées au niveau de la formation (réforme du permis de conduire et continuum pédagogique dans les écoles), au niveau de la sensibilisation et de la répression.
     
    En matière de répression, j'ai opté pour un renforcement des dispositifs de contrôle de la vitesse sur les tronçons du réseau wallon considérés comme critiques en termes de sécurité routière (« zones à haut risque ») et aux abords des chantiers routiers, en concertation avec les services de police et les Parquets. C’est ainsi qu’un premier marché de location radars fixes mobiles (de type « lidar ») a commencé à produire ses effets, un deuxième marché de placement de nouveaux radars fixes est en cours d’attribution et deux marché pour les radars « tronçons » et « feux rouges » sont en cours de lancement. Le principe général est de placer ces divers types de radars prioritairement dans les zones les plus accidentogènes.
     
    Par ailleurs, un système d'amendes administratives régionales dont l'objectif est de soulager le travail de constatation et de traitement des infractions routières régionalisées est en préparation.
     
    Au niveau de la sensibilisation, l'AWSR dispose d'une équipe de professionnels et de moyens qui lui permettent de développer et diversifier ces actions. Sa politique de sensibilisation vise à induire à terme un changement de comportement. Elle s’articule autour de campagnes grand public, sur les thèmes majeurs d’insécurité routière, et de campagnes ciblées sur certains types d’usagers, au travers de médias spécifiques.