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Les infrastructures pour carburants alternatifs

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 265 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/12/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Selon les statistiques de la Fédération belge de l'automobile et du cycle (FEBIAC), il ressort que les véhicules à carburant non conventionnel (LPG, Compressed Natural Gas (CNG), électriques, hybrides) ne représentent qu'environ 1,3 % du volume du parc automobile belge, les véhicules essence et diesel occupant toujours au fil des ans la presque totalité du marché.

    Entre 2005 et 2015, les véhicules essence sont passés de 2.386.582 unités (48,9 % du parc) à 2.115.906 unités (37,9 %). Les véhicules diesel sont passés quant à eux de 2.420.883 unités (49,6 %) à 3.396.314 unités (60,8 %).

    Les carburants alternatifs peinent à se faire une place malgré l'intérêt – certes variable - qu'ils peuvent représenter sur le plan environnemental, et donc sanitaire. Le LPG a même reculé, passant de 51.905 unités en 2005 (1,1 % du parc) à 17.110 unités en 2015 (0,3 %). Les véhicules électriques et CNG sont respectivement passés de 18 et 2 unités à 3.307 et 1860 unités, tandis que les véhicules hybrides sont passés de 11 unités (en 2008) à 34.066 unités (0,6 % du parc en 2015).

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de projections sur les émissions du parc automobile wallon ou belge dans l'hypothèse où, par exemple, les véhicules fonctionnant aux carburants alternatifs représentaient 20, 30, 40 % du parc ? Dispose-t-il de résultats de recherches ayant étudié des scénarios de ce type et si oui qu'en ressort-il ?

    En juin 2016, le Gouvernement wallon a adopté un cadre juridique permettant de soutenir l'installation de points de rechargement en CNG.

    Je sais que Monsieur le Ministre a rencontré des acteurs du secteur des carburants alternatifs. Qu'est-il ressorti de ces rencontres ?

    Pour ce qui concerne le CNG, il m'indiquait que « la couverture territoriale dont il a toujours été question est d'un minimum de 6 stations-services CNG par province à l'horizon 2020 », soit 30 stations. Combien y a-t-il de stations CNG aujourd'hui en Wallonie ? À l'horizon 2020, y a-t-il un objectif de situation géographique des stations ? Comment évolue le secteur CNG depuis l'adoption en juin dernier du cadre juridique évoqué précédemment ?

    Monsieur le Ministre prend-il des initiatives pour booster davantage ce secteur afin de permettre aux véhicules CNG de prendre une part plus importante dans le parc automobile ? En effet l'objectif de 30 stations CNG en 2020 est insignifiant au regard du nombre de stations-service en Wallonie, soit environ un millier. Donne-t-il la priorité à l'électrique plutôt que de favoriser une diversité des carburants alternatifs ?
  • Réponse du 20/12/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Concernant les impacts sur la qualité de l’air, nous avons des chiffres, mais pas tels que les présente l'honorable membre. Ce sont plutôt d’une part des études qui montrent les impacts des flottes circulantes, et d’autre part, des scénarii de shift de parts modales ou de réduction du nombre de km parcourus, des chiffres concernant les impacts de véhicules individuels, etc.

    Que ce soient les secteurs de l’électrique, du gaz naturel ou de l’hydrogène, chacun est actif au déploiement de son infrastructure respective.

    Comme le mix énergétique pour la production d’électricité, les carburants seront également demain diversifiés : le gaz naturel sous forme liquide ou compressée l’hydrogène, l’électricité, etc.
    Pour permettre la circulation des véhicules, il faut un déploiement des infrastructures ad hoc.
    Concernant le CNG, effectivement 30 stations, c’est peu. Mais cela ne constitue pas un objectif fini, c’est un seuil en deçà duquel la Wallonie ne peut pas se trouver. Le secteur en est conscient et travaille en intelligente collaboration.
    Depuis l’adoption des conditions sectorielles, nous avons été informés de l’inauguration de 3 stations-services CNG supplémentaires.

    Pour être sûr d’un déploiement maitrisé, mes équipes travaillent à la conception d’un appel à projets relatif aux infrastructures de mobilité, visant la mobilité de façon plus large dont les infrastructures pour la distribution de ces carburants alternatifs.

    Concernant les projections, le cadre d’action régional proposé pour approbation au gouvernement considère des hypothèses de croissance annuelle de 40 % de véhicules électriques, et 50 % de croissance pour les véhicules CNG et hybrides.