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Le soutien à l'agriculture 2.0

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 119 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/12/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le numérique et les nouvelles technologies sont en train de changer significativement le travail de la terre. Nombreuses sont les innovations qui se développent et sont mises au service notamment de l'agriculture.

    Sans être exhaustive, on peut citer entre autres les systèmes d'autoguidage relatifs à l'agriculture de précision, les drones équipés de capteurs et caméras pour la surveillance de la santé des cultures ou l'amélioration du dosage en engrais azoté, les autres types de robots agricoles qui facilitent la traçabilité des produits, la supervision de la maturation ou encore la sécurité des récoltes, les capteurs divers (pluviométrie, tensiomètre, thermomètre, hygromètre) qui facilitent la décision des agriculteurs pour l'arrosage ou les intrants, etc.

    Ce ne sont que quelques exemples, mais qui montrent que le secteur agricole évolue beaucoup, et l'agriculture wallonne peut tirer un plus grand avantage de ces évolutions technologiques. Pour ce faire, ces technologies doivent être connues par le plus grand nombre possible d'agriculteurs.

    Dans ce cadre, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer s'il promeut les innovations et les technologies liées à l'agriculture et dans l'affirmative, de quelle manière ?

    Dans la législation ADISA (Aides au développement et à l'investissement dans le secteur agricole), seuls les investissements liés aux Systèmes d'autoguidage relatifs à l'agriculture de précision et du matériel électronique et informatique professionnel sont admissibles.

    Monsieur le Ministre va-t-il élargir par arrêté la liste des investissements admissibles et si oui, pour quelles autres technologies ?
  • Réponse du 22/12/2016
    • de COLLIN René

    Le numérique et les nouvelles technologies investissent en effet l’agriculture. De nouvelles techniques et services basés sur ces innovations sont progressivement proposés aux agriculteurs wallons.
    Depuis quelques années déjà, les agriculteurs y sont sensibilisés lors des journées d’étude organisées par les agents de la DGO3 ou les partenaires de la vulgarisation agréés par la Région wallonne (ex. : centres pilotes). C’est ainsi que de nombreux exposés et démonstrations, très diversifiés, ont déjà été proposés.

    Pour n’en citer que quelques-uns, en protection des cultures, Agridrone qui vise l’utilisation des drones et des nouvelles technologies pour une meilleure gestion de la fertilisation et de la protection des cultures (par Weikmans S., Scam) ou encore PhytoProTech, l’outil de gestion phytosanitaire en grandes cultures (par P. Bertaux (Agroptimize spin off de l’ULg), le projet BELCAM du Centre wallon de Recherches Agronomiques (CRA-W) dont le principal objectif vise le développement de méthodes et de chaines de traitements de télédétection capables d’intégrer, en vue de fournir des informations pertinentes et à jour à l’échelle de la parcelle et du district, des données de crowdsourcing provenant d’agriculteurs ou de partenaires associés et transmises soit sur une base volontaire ou via un échange de services d’information. Le projet IPOT (VITO, CRA-W et ULg), qui consiste en la création d’une plate-forme géoinformatique, centralisera des données externes, mais aussi des données internes au secteur de la pomme de terre. D’autres systèmes sont proposés tels la pulvérisation ponctuelle de produits phytopharmaceutiques et d’engrais, les systèmes d’application avec capteur biomasse ou encore la cartographie des rendements (Agrometius).

    Dans le secteur de l’élevage bovin, des outils sont déjà disponibles et ont été vulgarisés tant pour la surveillance des vêlages, la détection des chaleurs ou des troubles de l’alimentation et de la santé.

    Ces outils sont soit développés par le privé, soit par nos partenaires de recherche avec un financement wallon. Ces thèmes de recherche sont évidemment intégrés dans le futur plan triennal de recherche. Dès l’aboutissement d’une méthode directement utile à nos agriculteurs, une vulgarisation plus intensive peut être prise en charge par un centre pilote.

    Toutes ces thématiques sont également intégrées dans le plan annuel de vulgarisation construit en collaboration avec le secteur pour répondre parfaitement aux besoins exprimés.