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Le secteur public et l'économie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 67 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/12/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Une comparaison concernant le poids que représente le secteur public dans l’économie de la Wallonie et de la Flandre a été effectuée par un professeur de l’UCL, M. Jean Hindriks.

    Le poids d’un secteur public pose-t-il problème ? Concernant les emplois, a-t-on trop d’emplois publics en Wallonie ? Voilà des questions que se pose le professeur.

    Quelques constats, faits par le professeur :
    - concernant la valeur ajoutée, le poids du secteur public dans l’économie wallonne est de 60 % plus élevé qu’en Flandre ;
    - concernant la part des salaires payés au secteur public dans la masse salariale globale de chaque Région, elle pèse 41 % plus lourd au sud qu’au nord du pays ;
    - concernant le nombre d’emplois, il y en a 28 % de plus en Wallonie.

    Loin de moi de chanter le même refrain que le candidat conservateur aux élections françaises, voulant « dégraisser » la fonction publique de plusieurs centaines de milliers d’agents. Mais la question nous sera posée, au plus tard en 2019. Posons-la maintenant et essayons d’y apporter une réponse correcte et non populiste.

    Monsieur le Ministre partage-t-il l’avis du professeur selon lequel on peut encore faire des économies dans le secteur public en Wallonie ?

    Le non-remplacement d’agents qui quittent l’administration est une opération qui va dans ce sens. Y aura-t-il d’autres mesures après ou en restera-t-on là ?
  • Réponse du 23/12/2016
    • de LACROIX Christophe

    Je n’ai pas connaissance de l’intégralité de l’étude du Professeur Hindriks.

    Cependant, on ne peut nier l’importance du secteur public, et des dépenses qui y sont liées. Ce sont néanmoins des chiffres bruts, sans analyse de l’efficacité des moyens, ni des besoins de la population.

    Quel est le sens de ces études, si ce n’est de clouer les fonctionnaires au pilori et la supposée gabegie en Région wallonne ?

    Par ailleurs, il s’agit ici en l’espèce d’une étude globale, qui ne concerne pas que la Région elle-même, mais aussi la Fédération Wallonie-Bruxelles et les pouvoirs locaux.

    Je maintiens qu’il est essentiel d’investir dans les services publics. Nos services publics sont la seule arme des plus faibles et le meilleur garant de l’application des principes d’égalité et de non-discrimination chers à nos démocraties.

    Pourquoi n’y a-t-il pas d’étude plus poussée, qualitative, qui prenne en compte le service rendu à la population ?

    En ce qui concerne la Région, des économies ont déjà été réalisées depuis le début de la législature, via le non-remplacement de départs dans la Fonction publique.

    Il y sans doute aussi des économies à réaliser par une efficacité accrue, tout en améliorant la qualité du service rendu à l’usager : les différents contrats d’administration vont en ce sens et les mandataires s’engagent dans cet objectif.

    Cela dit, il ne faut pas minimiser l’importance des dépenses du secteur public, qui contribuent aussi à l’économie, par les salaires, par l’achat de biens et services, etc. Réduire ces dépenses, cela ne se fait pas sans impacter la croissance.

    S’il est toujours utile de chercher à améliorer ce qui peut l’être, et garder la maîtrise sur le budget et la dette, il faut cependant être conscient que la contraction, ou le plafonnement de certaines dépenses publiques participent à une moindre croissance ces dernières années.