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L'élevage des poules en batterie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 280 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/12/2016
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    L'élevage des poules de batterie représente un enjeu important en matière de bien-être animal. En effet, selon les statistiques de 2012 de la Commission européenne, pas moins de 5,5 millions de poules sont élevées en cages en Belgique.

    Il faut savoir que les poules élevées de la sorte ne voient jamais la lumière du jour, sont gavées de médicaments... Elles éprouvent, de ce fait, de nombreux problèmes de santé et moteurs. Elles ne sont même plus capable de marcher, font plus facilement face à de nombreuses maladies, ont la crête décolorée et sont déplumées. Ces poules pondent minimum un œuf par jour au cours de leur première année mais au-delà de cette période, elles sont envoyées à l'abattoir parce qu'elles ne sont plus assez productives.

    Or, ces oeufs se retrouvent tous dans la chaîne alimentaire. De nombreuses vidéos et études démontrent la maltraitance quotidienne dont sont victimes ces poules. Des organisations, comme Gaia, se sont déjà employées à combattre la problématique depuis de nombreuses années.

    Rappelons que depuis janvier 2012, la Directive 1999/74 CE de la Commission européenne offre le choix aux entreprises d'élever les poules en cages "aménagées" ou de se convertir en élevage sans cage, c'est-à-dire au sol ou en plein air.

    Monsieur le Ministre pourrait-il faire un bilan de l'état de la situation en ce qui concerne la problématique des « poules en batterie » en Wallonie ? Quelle en fut l'évolution ces dernières années ? Comment le Gouvernement wallon se positionne-t-il par rapport à ce phénomène ? Comment la Wallonie applique-t-elle cette directive ? Ne pourrions-nous pas envisager une réglementation plus sévère dans ce domaine ?
  • Réponse du 08/12/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’interdiction des cages de batterie traditionnelles (18 poules/m2) est entrée en vigueur en 2012. Cette interdiction a entrainé une diminution du nombre d’exploitations de poules pondeuses, mais également une reconversion de certaines exploitations vers l’utilisation de cages aménagées (13 poules/m2).
     
    Si l’on s’en réfère aux chiffres transmis par l’AFSCA, 13 élevages en cages aménagées sont toujours à l’heure actuelle recensés en Wallonie. Alors qu’on en dénombrait encore 19 en 2014.
     
    Cela marque une avancée, lente et durable, vers une amélioration des conditions d’élevage en Wallonie. Les élevages BIO, 21 actuellement, et de plein air, 16 actuellement, sont en augmentation en Wallonie. Toutefois, signalons que ces chiffres restent à l’encodage de chaque opérateur et qu’il faut donc y attacher une certaine prudence. Il n’existe pas de base légale imposant l’encodage de ces données.
     
    En vue d’assurer une amélioration des conditions d’élevage des poules pondeuses en Wallonie, je maintiens une réflexion continuelle à ce sujet et des mesures visant à renforcer la réglementation dans ce domaine sont à l’étude.

    Je ne peux néanmoins qu’insister sur le rôle que peut jouer le consommateur. Les œufs marqués numéro 3 sont ceux de poules détenues en cages aménagées. Je ne peux qu’inciter les consommateurs à les éviter. Les œufs marqués numéro 2 sont ceux de poules élevées au sol avec une densité de 9 poules/m2. Les œufs marqués numéro 1 sont ceux de poules élevées avec accès à un parcours plein air (9 poules par m2 également) et les œufs marqués numéro 0 sont ceux d‘élevage bio (parcours plein air et 6 poules/m2). Réfléchissons-y avant de faire nos achats.