/

Le taux d’emploi des femmes de la tranche d'âge comprise entre 50 et 64 ans

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 76 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/12/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    En Wallonie, le taux d’emploi des femmes est systématiquement plus faible que celui des hommes.

    Cependant, cette différence de taux d’emploi se marque davantage dans la tranche d’âge 50-64 ans puisqu’il est de 12 % inférieur à celui des hommes.

    Cette différence constitue un écart considérable. Dans la société actuelle, cela est interpellant.

    De manière générale, quelles sont les raisons évoquées par les femmes plus âgées pour justifier un arrêt de travail  ?

    Quelles actions sont mises en place pour sensibiliser les femmes au maintien à l’emploi  ? Quels mécanismes sont-ils utilisés pour les inciter à retrouver un emploi ?
  • Réponse du 19/01/2017 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Le taux d’emploi chez les personnes âgées entre 50 et 64 ans s’élève, en Wallonie, à 46,0 % chez les femmes, contre 57,4 % chez les hommes. Cette différence hommes-femmes, même si elle est effectivement plus marquée auprès des 50 ans et plus, s’observe quelle que soit la tranche âge et dans les trois régions du pays. En effet, le taux d’emploi des hommes reste plus élevé que celui des femmes, et ce même si l’écart tend à diminuer ces dernières années.

    Ainsi, le taux d’emploi wallon, observé entre 2005 et 2015 parmi ce public, a progressé de 3,3 points de pourcentage chez les femmes contre 10,6 points de pourcentage chez les hommes. La hausse de l’emploi dans cette tranche d’âge étant en lien avec les mesures prises ces dernières années pour maintenir ce public à l’emploi même si, selon l’étude réalisée par la Fondation Travail Université (FTU) (Source : Note d’éducation permanente de l’ASBL Fondation Travail-Université (FTU), N° 2016 – 8, juin 2016
    http://www.ftu.be/documents/ep/2016_08_Fins_de_carriere_hommes_femmes.pdf) sur la diversité au niveau de l’emploi, le critère de l’âge est l’un des plus discriminants à l’embauche.

    Par ailleurs, cette étude de la FTU souligne l’effet déterminant du travail à temps partiel en fin de carrière. L’étude indique à ce propos : « Le marché belge du travail est également caractérisé par une grande proportion de travail à temps partiel, pendant tout le cours de la vie professionnelle, en particulier pour les femmes, mais aussi à la fin de la carrière. La proportion d’hommes et de femmes travaillant à temps partiel est élevée et augmente de manière significative parmi les plus de 50 ans, ce qui indique que le travail à temps partiel est un moyen de réduire le temps de travail à l’approche de la retraite.

    De 2000 à 2015, il a augmenté pour les deux sexes, mais plus pour les hommes que les femmes pour qui le taux de travail à temps partiel était déjà assez élevé : + 4,8 % pour les femmes contre + 7,1 % pour les hommes. Une femme sur deux de plus de 50 ans travaille actuellement à temps partiel. »

    Concernant les raisons avancées pour justifier un arrêt du travail, la FTU indique sur la base des résultats de l’enquête sur les forces de travail que : « les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à cesser de travailler pour des problèmes de santé ou d’invalidité, ou des raisons familiales ou de soins. Les hommes sont, quant à eux, plus nombreux que les femmes à cesser de travailler en raison d’arrangements financiers favorables et parce qu’ils ont atteint l’âge d’admissibilité à une pension ». Voir tableau en annexe.

    Ainsi, si l’on s’intéresse à la question de la santé à la fin de la carrière professionnelle, la FTU précise dans son rapport qu’« en 2013, un module spécial de l’enquête sur les forces de travail montre que, pour les deux sexes, les deux problèmes de santé liés au travail les plus répandus chez les 55-64 sont des troubles musculo-squelettiques et la santé mentale (le stress, la dépression et l’anxiété). En Belgique, et pour cette tranche d’âge, la prévalence de ces deux problèmes est plus élevée pour les femmes, avec 59,4 % de femmes qui déclarent souffrir de troubles musculo-squelettiques contre 55,8 % d’hommes, et 22,6 % des femmes souffrant de problèmes liés au stress, à la dépression et à l’anxiété contre 18,3 % des hommes ».

    Face à ce constat, le FOREm a mis en place un dispositif d’accompagnement individualisé pour tous les demandeurs d’emploi. Cet accompagnement vise à ce que chaque demandeur d’emploi bénéficie d’une offre de service adaptée à ses besoins.

    Si certaines dispositions visent à intensifier cet accompagnement, notamment pour les jeunes, tous les demandeurs d’emploi sont soutenus dans leur recherche d’emploi. Cet accompagnement étant personnalisé, la teneur des actions est adaptée à la situation personnelle des demandeurs d’emploi. Même si l’âge et le sexe des demandeurs d’emploi sont des facteurs importants dans le cadre de leur parcours de réinsertion, des facteurs tels que la qualification ou les métiers que la personne est en capacité d’exercer, la confiance, la conciliation enfants/travail,… sont prépondérants dans le processus de recherche.

    Les plans d’actions des demandeurs d’emploi sont extrêmement variés et contiennent des transmissions d’offres, des actions de formations, d’orientation, d’aide à la recherche d’emploi, d’essais-métiers, de validation de compétences, de remise à niveau, de stages en entreprises, de formations alternées, …