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Les difficultés de recrutement au sein des entreprises

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 87 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 12/12/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    De nombreuses entreprises sont confrontées à de gros problèmes de recrutements, elles constatent un déficit d’expérience et un manque évident de compétences techniques dans le chef des candidats pour occuper les postes vacants.

    Plusieurs secteurs sont touchés, parmi ceux-ci les ouvriers qualifiés, tels que soudeurs, électriciens, notamment sont particulièrement recherchés, mais le manque se fait aussi sentir pour les infirmiers, les ingénieurs, les chauffeurs, les agents de sécurité et même les ouvriers non qualifiés.

    Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette situation le manque de compétences techniques, le manque de candidats, le manque de qualité liée au savoir-être (adaptabilité, écoute, pédagogie, gestion du stress, etc.).

    Peut-on obtenir de votre part une liste actualisée par trimestre des professions pour lesquelles le FOREm constate une pénurie ?

    Est-il imaginable qu’un accord entre la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles soit pris de façon à, au moins, informer les écoles ou – mieux – à intensifier la concertation entre l’école et l’entreprise sur les métiers en pénurie ?
  • Réponse du 19/01/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le FOREm établit, sur une base annuelle, la liste wallonne des fonctions critiques et des métiers en pénurie (la liste 2016 - correspondant aux fonctions critiques et métiers en pénuries identifiés en 2015 - est disponible à l’adresse suivante : https://www.leFOREm.be/MungoBlobs/944/957/BR_ME_JUILLET_2016_focus%2C0.pdf). Cette liste vise à orienter les actions à mener par le FOREm et les acteurs du secteur de l’insertion et de la formation, que ce soit en termes d’orientation des demandeurs d’emploi, de formation ou toutes autres activités visant à favoriser l’appariement entre l’offre et la demande d’emploi. Dès lors, cette liste est exploitée à divers niveaux, et de manière spécifique aux difficultés de recrutement observées pour chacun des métiers qui y figure.

    Concernant les actions poursuivies en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, il convient de souligner que les Instances Bassins Enseignement qualifiant – Formation – Emploi (dénommées ci-après IBEFE) mettent en place une concertation permanente entre l’ensemble des acteurs du monde de l’enseignement qualifiant (secondaire, supérieur et promotion sociale), de la formation professionnelle et de l’emploi, ainsi que les partenaires sociaux. Ils sont chargés de mener les actions qui permettront l’établissement d’une véritable cohérence entre l’offre d’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle et les besoins socio-économiques constatés dans chaque bassin, en particulier dans les métiers en pénurie. La mise en place des IBEFE repose sur un accord de coopération entre la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF. Cet accord est entré en vigueur le 22 novembre 2014 (toutes les informations sur le suivi des travaux des Bassins sont disponibles sur http://bassinefe.be).
    Au-delà des travaux menés par les Bassins, on peut également rappeler que le FOREm mène de nombreuses actions d’information/d’orientation vers les métiers en pénurie, dont certaines en collaboration avec le monde de l’enseignement.

    Ainsi, à titre d’illustration, le FOREm dispose, depuis 2008, du site Horizons Emploi (https://www.leFOREm.be/HE/former/horizonsemploi-index.html). Ce site Web d’informations intégrées sur différentes facettes du marché de l’emploi et de la formation en Wallonie comporte trois axes : les métiers, les secteurs d’activités ainsi que les études et formations. Ainsi Horizons emploi fait le lien entre les études et l’ensemble des métiers. Ce travail de liaison entre les métiers et les études fait l’objet d’une convention entre l’enseignement et le FOREm. Cette convention est en cours de reconduction afin, notamment, de l’étendre à l’enseignement supérieur.

    Par ailleurs, les Carrefours Emploi – Formation – Orientation mènent des actions d’information dans les établissements scolaires, ce dès la 4e secondaire. Afin de renforcer les éléments sur lesquels les jeunes fondent leur orientation professionnelle, des informations sur le marché de l’emploi et les métiers porteurs sont directement diffusées dans les écoles (projet « Les métiers vont à l’école »). Ce projet se déroule sous forme de séances collectives de 1h30 avec des groupes d’environ 25 élèves, soit un total par année de 19.000 élèves répartis sur 760 séances. Autant que possible, ces actions s’inscrivent en complémentarité ou en préparation des activités d’insertion professionnelle et/ou de promotion des métiers organisées par les écoles elles-mêmes ou d’autres acteurs, les centres PMS notamment.

    Parallèlement, le FOREm et Actiris ont été sollicités par la Direction « Relations Ecoles – Monde du Travail » du Service Général de l'Enseignement Obligatoire et des CPMS au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, afin de contribuer au projet « Mon école, Mon métier ». Une cinquantaine de brochures métiers ont été réalisées afin de promouvoir les filières porteuses d’emploi. Les brochures ont été présentées dans les écoles et un site internet a été créé (http://www.enseignement.be/index.php?page=27188). Ces fiches sont destinées à un large public : élèves, parents, chefs d'établissement, enseignants, éducateurs, intervenants et professionnels de l'orientation.

    En outre, le FOREm est, au même titre que l’Enseignement, partenaire de l’ASBL WorldSkillsBelgium, qui œuvre à la promotion des métiers techniques, notamment par l’organisation de compétitions métiers, mais également par la diffusion de supports de communication comme le nuancier des métiers et des démarches proactives auprès des écoles.

    Enfin, les Cités des métiers, dont les équipes seront, dès 2017, renforcées par des représentants de l’enseignement obligatoire et de l’enseignement supérieur, contribuent d’ores et déjà à la promotion des métiers techniques, à l'organisation d'événements liés à l'évolution de ces métiers et, d'une manière générale, à la mise en œuvre de toute animation et/ou promotion visant la réalisation de ces objectifs.