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La lutte contre le tabagisme passif

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 354 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/12/2016
    • de PUGET André-Pierre
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Près d’un Belge de plus quinze ans sur quatre fume, chiffre ne tenant pas compte de la cigarette électronique. Cela représente 18,9 % de fumeurs quotidiens et 4,1 % de fumeurs occasionnels.

    24,7 % des Belges sont exposés quotidiennement et involontairement à la fumée en intérieur. On sait que le tabagisme passif est nocif. Et pourtant, il y a encore des comportements qui mettent en péril la vie d’autrui.

    Quelles sont les actions entreprises par le Gouvernement wallon pour lutter contre le tabagisme passif ?
  • Réponse du 27/12/2016
    • de PREVOT Maxime


    Dans le cadre des actions mises en place par le Gouvernement wallon rappelons le Plan wallon sans tabac. Celui-ci vise à développer un réseau de partenaires et de professionnels mobilisés et outillés pour proposer des interventions et des services de qualité, accessibles et adaptés aux besoins de la population afin de réduire le tabagisme tant actif que passif et donc ses effets néfastes sur la santé.

    En matière de protection contre l’exposition à la fumée de tabac dans l’environnement, le Plan soutient le développement d'actions de sensibilisation des décideurs (y compris les acteurs locaux) et de formation des intervenants travaillant avec les jeunes et les parents en matière de protection contre la fumée de tabac dans l’environnement. À titre d’exemples, relevons :
    - le soutien à la promotion de campagnes de sensibilisation « Famille sans fumée de tabac » (par exemple, lors d’événements festifs ou de salons santé) ;
    - la sensibilisation des intervenants de la petite enfance, de la santé et du social à l’approche motivationnelle et au counseling.

    Le Plan met l’accent sur les populations à faible statut socio-économique car, dans ces populations, depuis 1997, le taux de fumeurs stagne alors qu'il a très nettement diminué dans les couches de la population les plus favorisées (passant de plus de 40 % à plus ou moins 20 %).

    Il est cependant difficile d'atteindre certains groupes de fumeurs, tels que les illégaux, les personnes vivant dans la précarité ou les déficients mentaux, par exemple.

    Pour cela, un élargissement de la mobilisation est opéré via les Services de prévention des communes, les Plans de cohésion sociale (PCS) et les CPAS. Cette mobilisation s’inscrit dans les axes stratégiques de la charte d’Ottawa visant : la « création d’environnements favorables » à la santé, le « soutien des services de santé, du social et de l’éducation » et le « renforcement de l’action communautaire ».

    À ce titre, soulignons la mobilisation récente d’acteurs communaux via des focus groupes dans quatre communes du Hainaut réunissant des élus, des travailleurs communaux et des citoyens. Il s’agissait également de réunir les initiatives locales et les bonnes pratiques en faveur de la protection des non-fumeurs et de l’aide à l’arrêt.

    En outre, dans cette même étude, une revue des recommandations pour des environnements sans tabac a été réalisée. En voici qui me semblent particulièrement importantes et que je veille à opérationnaliser :
    - mettre en œuvre des actions de prévention pluridisciplinaires visant particulièrement les jeunes d'une part, et les plus fragilisés d'autre part ;
    - l’offre d’une aide à l’arrêt du tabac.