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L'impact environnemental des véhicules électriques

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 303 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/12/2016
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    On le sait, le transport est un secteur très polluant. Il est responsable d'une grande part de nos émissions polluantes dans l'atmosphère et, si nous voulons atteindre nos objectifs en matière de changement climatique, il est indispensable d'envisager de revoir notre approche sociétale du secteur du transport.

    C'est dans ce contexte que nous avons appris que le Parlement flamand s'est prononcé, via l'adoption d'une résolution, pour la fin de la présence des véhicules à essence et au diesel sur son territoire à l'horizon 2050. Même si une résolution n'est pas contraignante, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une prise de position ambitieuse.

    Aujourd'hui, l'idée de remplacer le moteur à explosion par le moteur électrique a le vent en poupe. A-t-on évalué la surproduction d'électricité que suppose le remplacement du moteur à explosion par le moteur électrique ? Combien de centrales de production (TGV, charbon, nucléaire, ...) devrions-nous ouvrir pour faire face à ce changement ? D'un point de vue environnemental, dispose-t-on d'une évaluation de l'impact des véhicules électriques ?
  • Réponse du 20/12/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je rejoins l'honorable membre quant au constat qu’il est temps de remplacer les actuelles flottes de véhicules par des véhicules au carburant plus respectueux de l’environnement.

    Cependant, convertir l’intégralité des véhicules à la propulsion électrique est conditionné au regard du mix de production d’électricité actuel. Ainsi, une voiture électrique qui parcourt 15 000 km par an consomme 3 000 kWh. Cela correspond à un peu moins de la consommation annuelle d’un ménage.

    En conséquence, le parc énergétique devra être complété de la puissance nécessaire au rechargement optimisé.

    Concernant les analyses de cycle de vie, une étude datant de novembre 2013 est disponible sur le site de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Celle-ci compare les véhicules thermiques et électriques. L’étude réalisée est une analyse de cycle de vie classique, complétée par une mise en perspective des résultats sur deux sujets clés : les nuisances locales et les matières critiques.

    Cette étude conclut que la contribution climatique globale du véhicule électrique est de 9 tonnes d’équivalent CO2 sur l’ensemble de sa durée de vie contre 22 tonnes d’équivalent CO2 pour un véhicule thermique. Pour plus d’informations, je renvoie l'honorable membre vers le site de l’ADEME et le contenu de ladite étude.