Le bilan de l'année agricole 2016
- Session : 2016-2017
- Année : 2016
- N° : 157 (2016-2017) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 20/12/2016
- de STOFFELS Edmund
- à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
Le monde agricole traverse une période dans laquelle les turbulences sont nombreuses.
S'il nous est difficile d'influer directement sur le revenu des producteurs, une série de leviers sont dans nos mains pour leur faciliter le travail.
Premièrement, la simplification administrative. Tant en 2015 qu'en 2016, nous avons fait le point en Commission ou en commission conjointe sur la nécessité de simplifier la vie des agriculteurs. Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce qu'il avait qualifié de "choc de simplification administrative" ?
Deuxièmement, l'amélioration des dispositifs de paiement des aides directes. Où en est-on cette année? Les services de Monsieur le Ministre disposent-ils des ressources techniques et humaines suffisantes pour assurer un paiement complet et dans les temps pour nos agriculteurs?
Troisièmement, les conséquences de l'embargo russe. Peut-on quantifier aujourd'hui l'impact socio-économique sur l'agriculture wallonne de l'embargo russe sur les denrées agricoles européennes ? De même, les dispositions prises par le Gouvernement wallon ont-elles eu un impact positif ?
Quatrièmement, on a parfois l'impression d'un double langage au sein du Gouvernement wallon entre le ministre de l'Agriculture et le ministre de l'Environnement. Je ne doute pas que Monsieur le Ministre va démentir cette allégation. Cela étant, partage-t-il les objectifs de son collègue en matière de réduction de l'utilisation de pesticides ?
Quelle est la position du Gouvernement sur une interdiction des néonicotinoïdes ?
Réponse du 22/12/2016
- de COLLIN René
Concernant la simplification, la plus grande réussite est l’introduction, en 2015, de la demande d’aide électronique ou « DS web ». L’objectif est d’atteindre un taux de participation de 80 % en 2017.
Concernant le paiement des aides directes, les processus mis en place dès 2015 permettent de payer les primes à hauteur de 95 % pour fin décembre. Cette année 2016, une avance de 70 % a été versée en octobre, une deuxième tranche, à hauteur de 25 % des volumes financiers, sera versée au plus tard le 27 décembre, le solde, soit 5 %, sera versé fin juin 2017 comme le prévoir le règlement.
Concernant l’impact de l’embargo russe sur l’agriculture wallonne, celui-ci est difficile à quantifier, car :
1) L’embargo est toujours en vigueur ;
2) Il est cumulé à la fin des quotas laitiers impactant également le marché de la viande bovine ;
3) Les productions agricoles, précédemment envoyées en Russie, ont été en partie orientées vers des marchés tiers. Ces accords et échanges sont récents et leur mise en œuvre requiert du temps.
À ce sujet, je signale qu’il existe une étude du SPF Économie sur l’impact de l’embargo russe.
En matière de réduction de l’usage des pesticides, le Gouvernement, et notamment ses Ministres de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé, ont une démarche proactive.
Le Plan wallon de réduction des Pesticides, la mise en place de la lutte intégrée pour tous, l’élargissement de la semaine des pesticides en un printemps des pesticides, la volonté d’aller vers une agriculture zéro phyto, la poursuite du développement de la production biologique, sont autant d’exemples d’actions concrètes qui vont incontestablement dans une même direction.
Sur la question des néonicotinoïdes, au-delà d’une vision à long terme, où chacun souhaite pouvoir se passer définitivement de ces produits, nous nous rejoignons également sur le besoin d’intensifier la recherche pour des alternatives à leur utilisation en agriculture, qui permette d’objectiver les impacts environnementaux, sociaux et économiques d’une transition vers des méthodes alternatives, y compris en termes d’itinéraires techniques.