/

L'exploitation des animaux

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 319 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/12/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Comparé au nombre d’animaux qui sont élevés et engraissés et destinés à être consommés, le nombre d’animaux qui entrent dans la filière de l’expérimentation animale est plus modeste.

    Sur le plan sociétal, il est mieux accepté que des animaux soient élevés dans le but d’être abattus et mangés tandis que l’opinion publique est beaucoup plus critique lorsqu’il s’agit de recourir aux animaux pour l’expérimentation médicale et pharmaceutique.

    Certains critiquent le fait que l'on puisse très bien se passer de la viande dans l’alimentation, mais qu’on ne puisse pas se passer facilement des médicaments ou des vaccins – notamment lorsqu’il s’agit de déterminer le dosage, les effets secondaires, les incompatibilités, etc. Mais est-ce une raison pour ne pas entreprendre tous les efforts possibles pour développer les produits pharmaceutiques ou des pratiques cliniques au départ d’alternatives plutôt que de recourir à l’expérimentation animale ? Et est-ce une raison pour ne pas regarder de plus près en ce qui concerne les conditions d’élevage des animaux ?
  • Réponse du 28/12/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    En ce qui concerne l’expérimentation animale, de nombreux tests sur animaux sont liés à une exigence réglementaire européenne de sécurité vis-à-vis de l’utilisation, sur l’homme, de produits chimiques et de médicaments.

    Dans ce cadre, des efforts sont déployés pour diminuer le nombre d’animaux utilisés dans l’expérimentation scientifique. Ainsi, avant de pouvoir réaliser une expérience qui met en œuvre de l’expérimentation animale, chaque expérimentateur est tenu de demander pour chaque projet une autorisation auprès d’une commission d’éthique qui comprend parmi ses membres au moins un expert en méthodes alternatives.
    En outre, dans le cas où une méthode alternative reconnue existe dans le domaine concerné par le projet présenté, celle-ci doit être choisie en priorité. Lorsqu’une commission d’éthique refuse une expérience, celle-ci ne peut en aucun cas avoir lieu.

    La législation portant interdiction de certaines expériences sur animaux est régulièrement mise à jour en fonction de l’évolution des méthodes alternatives validées.
    Ainsi, sont actuellement interdites, les expériences sur animaux pour les tests de corrosivité cutanée et de phototoxicité, pour la production d’anticorps monoclonaux par la méthode de l’ascite, pour les tests cosmétiques et pour le développement des produits du tabac, car il est maintenant prouvé que des méthodes alternatives n’utilisant pas d’animaux sont efficaces pour effectuer ce type d’expérience.

    En ce qui concerne l’élevage, la même réflexion liée à la recherche de l’amélioration constante du bien-être prévaut. En vue d’améliorer les conditions d’élevage des lapins, la solution d’hébergement applicable à l’avenir s’oriente vers le concept du parc enrichi. Une réflexion est également en cours concernant l’amélioration des conditions d’élevage des poules pondeuses.