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Le financement des centres de revalidation des espèces animales vivant à l'état sauvage (CREAVES)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 166 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/12/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Après avoir eu recours aux services d’un centre CREAVES, des personnes m’ont fait part de leur étonnement suite à leur conversation avec des bénévoles du centre.

    Les CREAVES, centres agréés par la Région wallonne, bénéficient de subventions. Ce financement public est expliqué sur le portail de l’environnement comme tel : « Dans les limites des crédits budgétaires disponibles, la Région wallonne octroie une subvention pour la création ou l'aménagement d'un centre de revalidation ainsi qu'une partie des frais relatifs à sa gestion annuelle. » Il est également précisé que le taux d’intervention est fixé à maximum 70%.

    Or, d’après les dires qui m’ont été rapportés, les centres ne remplissent péniblement leur mission que grâce d’une part à la générosité civile et d’autre part à l’implication financière de bénévoles. Il apparaitrait également que certains fonds publics doivent être rétrocédés aux CREAVES par le biais de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux. Une pratique - si elle est avérée - quelque peu particulière.

    En faisant des recherches, j’ai également trouvé un appel de crowdfunding, lancé en 2015 ; démarche qui semble donc confirmer les difficultés auxquelles doivent faire face les CREAVES. Sur le site de KissKissBankBank (plateforme de financement participatif), Natagora Cœur de Wallonie et ses volontaires expliquent avoir décidé d’agir pour terminer l’aménagement et l’équipement du centre de revalidation concerné à hauteur de 3500 euros. Somme qui fut réunie.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous confirmer la manière dont sont financés les CREAVES ? Les « limites des crédits budgétaires disponibles » ont-elles été atteintes empêchant ainsi tout octroi de subsides ? Pourrait-il nous préciser, sur base de ces deux dernières années, les montants octroyés aux CREAVES ? Qu’en est-il du rôle supposé de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux dans la ventilation de ces subventions ?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre trouve-t-il normal que des bénévoles doivent s’impliquer financièrement pour assurer la survie de leur centre ? Que révèlent les rapports d’activités qui sont transmis à la DNF ? En fonction de ceux-ci, ne faudrait-il pas repenser le financement de ces centres afin de mieux les encadrer ?













  • Réponse du 10/01/2017
    • de COLLIN René

    Les CREAVES sont des centres agréés par la Wallonie destinés à recueillir, soigner et, après revalidation, remettre en liberté les animaux sauvages blessés ou malades

    Une subvention pour la création ou l'aménagement d'un centre de revalidation, ainsi que pour couvrir une partie des frais relatifs à sa gestion annuelle est possible, sur base de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 16 octobre 1997 relatif à l'agrément et aux subventions des centres de revalidation des espèces animales vivant naturellement à l'état sauvage.

    La subvention annuelle pour la gestion du centre de revalidation se fait sur la base d'un rapport d'activités dont le contenu est fixé dans l’arrêté précité. Le taux d'intervention est fixé à maximum 70 % des dépenses déclarées par le gestionnaire.

    Par définition donc le CREAVES s’appuie sur des dons et des actions émanant du monde associatif ou privé pour compléter le budget.

    Douze CREAVES et quatre de leurs annexes sont agréés en Wallonie. La somme totale des subventions était de 85 000 euros pour 2016 et de 91 000 euros en 2015.