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L'opportunité de créer des espaces cultivables dans les zones d'activité économique

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 379 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 23/12/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    L’entreprise Air Ambiance située au zoning de Battice, en a eu l’idée, et ce, afin d’apporter un petit plus à ses employés de créer un potager au travail sur un terrain jouxtant le bâtiment de l’entreprise.

    Ce n’est pas moins de 800 m² de terre, qui, avant le printemps 2017, seront aménagés de plusieurs sortes d’arbres fruitiers, un potager et des aires de pique-nique sont également prévus, ce qui est pour le moins insolite au milieu d’un parc industriel.

    Tout qui souhaite s’y investir sera le bienvenu, dit l’entreprise, et ce potager sera même accessible aux établissements scolaires.

    Aussi sympathique que l’idée puisse être, reste à savoir si elle est compatible – au cas où d’autres se lancent dans cette voie – avec la notion d’utilisation parcimonieuse des espaces destinés à accueillir des entreprises et équipés avec des moyens de la Région wallonne.

    Ne serait-ce pas une opportunité plutôt à développer dans une zone agricole contiguë à la Zone d'activité économique (ZAE) ? Faute de quoi les hectares vont être si vite occupés qu’on pourra revoir les plans de secteur et équiper les ZAE en termes d’infrastructures dont les entreprises auront besoin.

    Ceci dit, l’idée est fort sympathique, mais faut-il de la fibre optique pour faire pousser des salades ?
  • Réponse du 11/01/2017
    • de PREVOT Maxime

    L’entreprise AIR AMBIANCE est implantée dans le parc d’activités économiques de Battice où elle est propriétaire d’une parcelle de 4 407 m², reprise en zone d’activité économique mixte au plan de secteur.

    Selon l’Intercommunale SPI, gestionnaire du parc, les surfaces occupées par le bâtiment, les parkings et les zones de recul (aire de manœuvre, accès des services de secours, recul par rapport aux limites mitoyennes, etc.) représentent une superficie de 3 237 m², ce qui laisse une réserve foncière d’environ 1 170 m² pour le développement futur de l’entreprise.

    La parcelle est donc occupée à plus de 70 %. La réserve foncière y est difficilement valorisable dès lors qu’elle est enclavée à l’arrière du bâtiment de l’entreprise et qu’elle ne dispose pas d’un accès depuis la voirie.

    On peut donc supposer que le projet de création du potager prendrait place sur cet espace.

    Sur le plan de la compatibilité d’une telle activité avec le plan de secteur, j'invite l'honorable membre à interroger mon collègue, Monsieur Carlo DI ANTONIO, Ministre de l’Aménagement du territoire.

    Sur le plan de l’opportunité socio-économique d’un tel projet, il va de soi que les parcs d’activités économiques n’ont pas vocation à accueillir ce type d’activité dès lors que les parcs sont dédiés à l’accueil d’entreprises.

    Néanmoins, complémentairement aux espaces équipés et destinés aux entreprises, l’accueil d’activités favorisant l’intégration des entreprises, de leur personnel, des riverains et de la nature, participe à la qualité du cadre de vie au sein du parc d’activités économiques.

    Dès lors, pour autant que ces activités soient localisées dans des espaces non valorisables et non destinés aux entreprises (par exemple, en zone tampon ou en zone de recul), et partant qu’elles n’hypothèquent pas l’installation et l’extension des entreprises, je ne suis pas opposé à ce type d’activité dans les parcs d’activités économiques, sous réserve de l’examen de légalité en matière d’aménagement du territoire.